L'abuseur Bernard Preynat retrouvé mort

Bernard Preynat, renvoyé de l’état clérical en 2019 pour abus sexuels, a été retrouvé mort le 23 juin 2024 à son domicile de St-Étienne, au centre de la France. Agé de 79 ans, il avait été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur des mineurs, dans la région lyonnaise, des années 1970 aux années 1990.

Bernard Preynat a été découvert sans vie dans sa salle de bains, communique la presse française. Condamné en 2020 à cinq ans de prison, il avait été récemment assigné à résidence sous bracelet électronique. Les causes de la mort sont pour l’instant inconnues. Il souffrait de problèmes cardiaques. Une enquête à été ouverte et son corps sera examiné par un médecin légiste.

Bernard Preynat avait fonctionné pendant des décennies comme prêtre dans l’archidiocèse de Lyon. Il en avait profité pour abuser de dizaines de jeunes scouts âgés de 7 à 15 ans lors de camps. Il a été condamné en 2019 à cinq ans de prison pour ses agressions qu’il avait avouées. En juillet de la même année, suite à un procès canonique, il était renvoyé de l’état clérical.

Une affaire emblématique

Son procès, très médiatisé, avait entraîné une procédure contre le cardinal Philippe Barbarin, alors que ce dernier était archevêque de Lyon. Le primat des Gaules avait été accusé par des victimes, qui s’étaient regroupées en association, d’avoir été négligent sur le traitement du Père Preynat. Mgr Barbarin avait finalement été relaxé en 2020 par la justice. Ne s’estimant plus capable d’exercer la charge d’évêque dans ce contexte, le prélat français avait présenté au pape François sa démission, que ce dernier a finalement acceptée en mars 2020. Philippe Barbarin est actuellement aumônier en Bretagne.

L’affaire Preynat-Barbarin est devenue emblématique de la mauvaise gestion des agissements pédophiles dans l’Église catholique. Le cas a été porté à l’écran par le réalisateur français François Ozon dans le film Grâce à Dieu (2019). (cath.ch/ag/arch/rz)