Le 6 mai 2024, le pape François a rencontré les gardes suisses devant être assermentés le jour-même | © Vatican Media
Suisse

Le pape rend hommage au service «intense» des gardes suisses

Le pape François a reçu, dans la matinée de ce 6 mai 2024, les 34 nouvelles recrues de la Garde suisse pontificale qui feront leur prestation de serment solennelle en fin de journée. Devant ces jeunes soldats accompagnés de leurs parents, le pape a évoqué notamment le projet colossal de rénovation de leur caserne, et leurs conditions de travail difficiles.

Le pape François s’est félicité du style «aimable, attentif, consciencieux» de ces militaires que l’on peut voir en faction aux portes d’entrées du Vatican – porte Sainte-Anne, porte «petriano», Arc des cloches – et de leur service «toujours généreux et diligent». Ce corps armé, actuellement dirigé par le commandant Christoph Graf, protège le pape et le Vatican depuis le XVIe siècle.

Durant la rencontre, le pape a rendu hommage à la bonne entente des 135 gardes, saluant «un excellent esprit de corps, une atmosphère positive de respect dans la caserne, un comportement courtois envers les supérieurs et les invités malgré de longues périodes de service intense et fatigant».

Il a enjoint ses soldats – qui se relaient aussi devant la porte de sa chambre à la résidence Sainte-Marthe – à utiliser leur temps libre pour «des activités communes» et des «moments de fraternité». «Aujourd’hui, les jeunes ont l’habitude de passer leur temps libre seuls avec un ordinateur ou un téléphone portable», a glissé le pontife. Il a exhorté les jeunes gardes à aller «à contre-courant» de cette attitude.

Le projet de rénovation de la caserne

François a aussi souligné les difficultés de la petite armée, notamment en raison du fait que les soldats sont actuellement «numériquement un peu en dessous de l’effectif». En 2018, François a fait passer le nombre de gardes de 110 à 135, en raison de l’augmentation des exigences sécuritaires. La Garde organise régulièrement des voyages de découverte à Rome pour recruter des jeunes suisses.

Devant les soldats, le pape a également évoqué le projet de rénovation de la caserne vieillissante et ses logements exigus. «La nouvelle caserne […] devrait apporter une contribution importante au regroupement des gardes et de leurs familles, qui sont actuellement contraintes de vivre un peu dispersées par manque d’espace», s’est-il réjoui.

Ce chantier – qui pourrait commencer en 2026 – a également fait l’objet des discussions avec la présidente de la Confédération helvétique, Viola Amherd, que le pape a reçue le 4 mai. Alors que le projet de restauration n’a pas fait l’unanimité – le Parlement du canton de Genève ayant récemment refusé de participer au financement – la femme politique a exprimé le soutien de la Suisse au pontife.

Selon les derniers chiffres rapportés par la presse helvétique, il manque encore 1,5 million de francs suisses sur les 50 millions (51 millions d’euros) nécessaires à la rénovation du bâtiment situé à l’intérieur des murs du Vatican, près de la porte Sainte-Anne.

Les conditions pour intégrer les gardes suisses

La Garde suisse, la plus ancienne armée du monde encore en activité, a été fondée par le pape Jules II le 22 janvier 1506. La prestation de serment des nouvelles recrues a lieu chaque année le 6 mai, en l’honneur des 147 soldats suisses qui périrent pour sauver la vie du pape Clément VII, pendant le sac de Rome par l’armée de Charles Quint, le 6 mai 1527.

Pour intégrer la Garde suisse pontificale, plusieurs conditions sont requises. Les candidats doivent être citoyens suisses, catholiques pratiquants, mais aussi célibataires, mesurer au moins 1,74 m et avoir entre 19 et 30 ans. Il leur est aussi demandé de s’engager pour un minimum de 26 mois. (cath.ch/imedia/ak/rz)

Le 6 mai 2024, le pape François a rencontré les gardes suisses devant être assermentés le jour-même | © Vatican Media
6 mai 2024 | 13:58
par I.MEDIA
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