Les Eglises de Jérusalem dénoncent le mitraillage des affamés de Gaza
Les patriarches et chefs des Eglises chrétiennes à Jérusalem ont vivement dénoncé l’attaque «injustifiée contre des civils innocents» de l’armée israélienne à Gaza pendant une distribution d’aide humanitaire. Dans un communiqué publié le 1er mars, ils appellent à un cessez-le-feu «long et immédiat». Le pape François a lui aussi appelé dimanche 3 mars à l’arrêt des hostilités.
Après la prière de l’Angélus, le 3 mars, le pape François a répété une nouvelle fois son appel solennel au cessez-le-feu à Gaza et à la libération des otages: «Assez s’il vous plait ! Disons tous: assez, s’il vous plait, arrêtez-vous ! Plus de guerre en Terre Sainte, stop ! Ce n’est pas ainsi que l’on construit un monde meilleur !»
Rappelant qu’il porte dans son cœur la douleur, les souffrances des populations de Palestine et d’Israël, le pontife a souligné qu’avec la guerre, «les jeunes et les personnes sans défense voient leur avenir compromis».
«Attaque injustifiée contre des civils innocents»
Se joignant à l’ensemble de la communauté internationale horrifiée par ce que plusieurs gouvernements n’ont pas hésité de qualifier de nouveau «crime de guerre», les patriarches et chefs des Eglises chrétiennes à Jérusalem ont condamné dans un communiqué paru vendredi 1er mars «l’attaque injustifiée contre des civils innocents» survenue la veille à Gaza-ville lors d’une distribution d’aide humanitaire.
Jeudi 29 février, un médecin de l’hôpital al-Chifa et des témoins ont affirmé que des soldats israéliens avaient tiré sur une foule affamée qui se précipitait vers les camions d’aide humanitaire dans la ville de Gaza, située au nord de l’enclave palestinienne. Le dernier bilan fait état de 118 morts et 760 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza.
Des soldats israéliens se seraient sentis «menacés» par la foule affamée ont tiré sur les civils se précipitant sur un convoi d’aide, qui parviennent très rarement dans le nord de l’enclave, où déjà plusieurs enfants sont morts de faim en raison du blocus israélien. Israël reconnait des «tirs contenus», mais affirme que la majorité des victimes sont mortes dans une bousculade. Selon les Nations Unies, l’immense majorité des Gazaouis risque la famine aujourd’hui dans la bande de Gaza. Les Palestiniens déplorent déjà la mort d’au moins 16 enfants en raison des problèmes de «malnutrition et de déshydratation». (cath.ch/vaticannews/be)