Le pape François lance un appel en vidéo à prier pour la Terre sainte

«Le peuple palestinien et le peuple d’Israël ont droit à la paix», martèle une nouvelle fois le pape François dans une vidéo diffusée le 22 novembre 2023 par le Réseau mondial de prière du pape. Ce réseau qui diffuse à chaque début de mois la ‘Vidéo du pape’ avec une intention mensuelle, lance une neuvaine pour la paix dans le monde et pour la Terre sainte, avec l’aide de l’application Click To Pray.

«Nous ressentons tous la douleur des guerres», remarque le pape François dans ce court message, tout en reconnaissant que «lorsqu’elles sont lointaines, il se peut que nous ne les ressentions pas avec force». «Il y en a deux qui sont très proches et qui nous font réagir: l’Ukraine et la Terre sainte», rappelle-t-il. «Ce qui se passe en Terre sainte est difficile. C’est très dur. Le peuple palestinien et le peuple d’Israël ont droit à la paix, ils ont le droit de vivre en paix, comme deux peuples frères», insiste François.

«Prions pour la paix en Terre Sainte. Prions pour que les controverses soient résolues par le dialogue et la négociation, et non par une montagne de morts de part et d’autre», insiste François.

Outre l’espagnol – la langue originale des vidéos du pape – des traductions en italien, en français, en anglais et en portugais ont été diffusées, mais aussi en hébreu et en arabe.

Le Réseau mondial de prière du pape rappelle que durant son pontificat, «au milieu d’un monde divisé et fragmenté», le pape n’a eu de cesse de «promouvoir les valeurs de la paix, de la coexistence et du bien commun», notamment dans le contexte de la guerre en Terre sainte, qui fut au centre d’une journée de prière et de jeûne le 17 octobre.

«Alors que nous nous approchons de l’Avent, dans l’espoir de la naissance de Jésus, le Prince de la paix, François nous invite une fois de plus à prier», indique le Réseau mondial de prière du Pape, qui lance une neuvaine pour la paix dans le monde et en Terre Sainte. La diffusion de cet appel intervient quelques heures après la rencontre du pape avec deux délégations, l’une formée de proches des otages israéliens enlevés par le Hamas le 7 octobre dernier, et l’autre formée de Palestiniens dont des proches sont détenus en Israël. 

Un premier accord sur les otages

Sur le terrain, un espoir d’accalmie est né d’un accord conclu dans la nuit du 21 au 22 novembre entre le Hamas et Israël, sous l’égide du Qatar. Les opérations militaires doivent être suspendues durant cinq jours et 50 otages israéliens – femmes et enfants – doivent être échangés contre 150 femmes et enfants palestiniens détenus en Israël. 

Une première négociation sous l’égide du Qatar, ayant valeur de test sur la fiabilité des interlocuteurs, avait mené à la libération de deux otages israélo-américaines, le 20 octobre dernier. L’une d’entre elles, une femme âgée originaire de Chicago, avait été filmée en disant «Shalom» à un milicien du Hamas lors de sa remise au Croissant-Rouge. Devant la presse, elle avait expliqué avoir été blessée lors de son enlèvement mais elle avait assuré avoir été ensuite correctement traitée durant sa détention.

Après l’offensive déclenchée par le Hamas le 7 octobre, plus de 1’200 morts ont été dénombrés en Israël. Les opérations militaires israéliennes ont ensuite fait plus de 14’000 morts dans la Bande de Gaza, selon le ministère de la Santé, contrôlé par le Hamas. À ces pertes s’ajoutent les victimes des affrontements plus sporadiques qui se produisent en Cisjordanie et à la frontière israélo-libanaise, où les tensions sont fortes entre le Hezbollah et l’armée israélienne, faisant craindre le déclenchement d’une guerre comparable à celle de 2006. (cath.ch/imedia/cv/bh)