L’entreprise Laudato Si’ pour un prix équitable des céréales bio
Proposer des céréales bio à un prix équitable, c’est le souhait de l’entreprise Laudato Si’, fabricante de pâtes bio. Avec la coopérative agricole Progana Bio Romandie, l’objectif de leur avant-projet, publié le 13 septembre 2023, est de mettre en place une filière céréalière bio qui rémunère convenablement tous les acteurs.
«Le producteur devrait être payé correctement pour arriver à faire tourner son exploitation sans subvention», estime Lionel Avanthay, fondateur et directeur de Laudato Si’, basée à Montet. Actuellement, «le domaine alimentaire est le seul secteur où l’acheteur décide combien il paie le producteur», ajoute le co-initiateur Kurt Zimmermann, directeur de Progana Bio Romandie. «L’acheteur – principalement les grands distributeurs qui transforment eux-mêmes le produit – fixe les prix sur la base des chiffres du marché».
Dans un premier temps, la partie des céréales panifiables bio concernées par ce projet sera celle provenant des producteurs et productrices affiliés à Progana, et actuellement prise en charge par les partenaires du projet, comme Moulin Rytz AG (FR) et Moulin Chevalier (VD). Ils représentent 10% des céréales bio produites en Suisse. Dans le pays, la quantité de céréales panifiables Bio Bourgeon, qui garantit les produits bio, s’élève à près de 33’000 tonnes.
Transparence et garanties
La deuxième phase du projet concerne la commercialisation des produits dans le cadre d’une structure, qui permet de fixer les prix des matières premières et d’assurer la transparence aux différents niveaux de la chaîne. «Les consommateurs-trices pourront être sûrs que les producteurs-trices bio – de farine, de pain, de pâtes et de céréales pour le déjeuner – reçoivent la valeur ajoutée de la production respectant le label Bio Bourgeon.»
En ce qui concerne la distribution des produits finis, les producteurs-trices exploiteront toutes les possibilités pour que les consommateurs-trices puissent trouver ces produits dans leur région. «Il est possible que, dans un premier temps, le prix augmente pour le consommateur, mais qu’il soit ensuite équilibré par une diminution des impôts. Ainsi, la différence de prix entre un produit bio et un produit conventionnel ne devrait pas augmenter.»
La phase d’étude du projet est financée par la fondation Future 3.0, engagée pour une agriculture durable. Les acteurs du projet bénéficieront de l’expertise d’Equal Profit en matière de méthodologie de la collecte de données pour la fixation des prix auprès des différents acteurs de la filière, du producteur au consommateur. (cath.ch/com/gr)