Comment Caritas Suisse renforce l’autonomie des femmes

Partout dans le monde, les femmes et les filles sont encore très défavorisées. C’est pourquoi Caritas Suisse les inclut activement à des projets en prenant en compte leurs besoins et expériences spécifiques, explique l’œuvre d’entraide catholique.

«Réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.» Tel est l’un des 17 Objectifs de développement durable de l’ONU. «Or nous en sommes encore très éloignés, malgré les progrès réalisés au cours des dernières décennies», déplore Caritas Suisse dans un article paru le 24 août 2023.

Des progrès «trop lents»

Si l’égalité était complète, le «fossé» entre les genres en termes d’accès à l’éducation et au travail, de rémunération et d’autres paramètres, serait comblé à 100%. Une telle mesure est publiée chaque année par le Forum économique mondial (WEF), à travers le Global Gender Gap Report. D’après ce rapport, l’écart avoisine encore les 68% dans le monde. La Suisse ne l’a comblé qu’à 79,5%, ce qui la place au 13e rang en comparaison internationale. Au rythme actuel des avancées, il faudra encore 132 ans pour combler complètement le fossé entre les genres dans le monde.

«C’est trop lent», selon Caritas Suisse. «Car l’inégalité est l’un des principaux obstacles à une lutte durable contre la pauvreté», souligne l’organisation catholique. C’est pourquoi la promotion des femmes est une priorité thématique dans tous ses projets.

Favoriser l’accès des femmes au marché

L’organisation basée à Lucerne donne l’exemple de ses activités en Éthiopie, où les femmes constituent un groupe cible central. Ces actions se concentrent sur des chaînes de création de valeur impliquant une majorité de femmes. L’œuvre d’entraide assiste notamment des productrices de miel et de café pour récolter leurs produits, les transformer et les entreposer. Elle favorise aussi leur accès au marché. Les participantes peuvent ainsi obtenir un revenu plus élevé.

Les femmes se familiarisent en outre à de nouvelles techniques dans le cadre de formations pratiques et théoriques, par exemple en couture et en poterie. Par l’octroi de crédits et par des coachings, Caritas Suisse les aide ensuite à fonder leurs propres microentreprises, comme des boutiques ou des ateliers de couture.

Les efforts déployés en Éthiopie portent rapidement leurs fruits pour des familles entières, relève Caritas Suisse. L’organisation rapport le témoignage de Gelaya Guta, une couturière de 34 ans: «Après les cours, j’ai pu ouvrir mon propre atelier de couture. Ce revenu complémentaire nous permet d’envoyer les enfants à l’école et d’améliorer leurs perspectives d’avenir.» (cath.ch/com/rz)