Le pape condamne l'assassinat de Fernando Villavicencio

Dans un télégramme publié le 12 août, le pape François a condamné «de toutes ses forces» l’assassinat trois jours plus tôt de Fernando Villavicencio, candidat à la présidence de l’Équateur, alors qu’il était en campagne électorale.

Déplorant les souffrances causées par cette «violence injustifiable», le pontife a appelé «tous les citoyens et toutes les forces politiques» du pays à «s’unir dans un effort commun en faveur de la paix».

Un candidat en lutte contre la corruption

Après de nombreux épisodes de violence en Équateur, notamment lors de manifestations indigènes, le président Guillermo Lasso, que le pape François a reçu en janvier dernier, avait décidé de mettre fin à son mandat tout en dissolvant l’Assemblée nationale en 2022.

Des élections anticipées sont prévues pour le 20 août 2023. Le candidat Fernando Villavicencio, un ancien journaliste à la tête d’une alliance de centre-droite anticorruption, faisait partie des favoris.

Le 9 août, après un discours lors d’un rassemblement politique à Quito, l’homme politique a quitté les lieux en voiture quand une fusillade a soudainement éclaté. Il a alors reçu trois balles dans la tête. Transporté à l’hôpital le plus proche, il a été déclaré mort. L’assassin est lui aussi mort pendant l’assaut.

Une organisation criminelle a revendiqué l’attentat, mais le doute persiste sur les vrais commanditaires. La classe politique équatorienne a unanimement condamné l’assassinat.

Le pape invoque la protection de la Vierge d’El Quinche

Dans son message, rédigé par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, le pontife présente à la famille du défunt et au peuple équatorien ses condoléances. Il recommande le repos éternel de l’homme politique à la protection de la Vierge d’El Quinche, sanctuaire marial de la capitale Quito célèbre pour ses miracles.

Le pape François pourrait se rendre en Équateur en septembre 2024 à l’occasion du prochain Congrès eucharistique international. (cath.ch/imedia/lb)