Les enfants pauvres sont les premières victimes du trafic d'êtres humains (Photo: John & Melanie Kotsopoulos/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0)
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Afrique du Sud: le sort des enfants apatrides préoccupe l’Eglise

Le sort de plus de 642’000 enfants migrants ou déplacés, vivant en Afrique du Sud, préoccupe la Commission Justice, Paix et Développement du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM).

Selon les derniers chiffres de l’UNICEF, ce nombre de 642’000 enfants comprend les réfugiés, les demandeurs d’asile, les victimes de la traite ou du trafic et, les migrants non accompagnés. Parmi eux beaucoup sont apatrides et ne bénéficient donc d’aucune protection de la part d’un État, rapporte l’agence missionnaire vaticane Fides.

«Les conflits prolongés dans les pays africains sont la cause de la présence de tant d’enfants apatrides» a relevé Mgr Buti Joseph Tlhagale, lors d’un récent symposium sur la question. L’archevêque de Johannesburg a souligné que la traite des êtres humains et les migrations forcées dues aux changements climatiques sont d’autres facteurs contribuant à l’augmentation du nombre d’enfants apatrides en Afrique.

Dans la plupart des cas, ces enfants restent apatrides et deviennent des adultes sans papiers, une condition ensuite transmise à leurs propres enfants.

Les Etats africains n’enregistrent pas leurs enfants

Les gouvernements africains omettent trop souvent d’enregistrer les enfants à la naissance. L’État ne considère qu’il est de son devoir de veiller à ce que les enfants soient enregistrés. En face les populations rurales ne connaissent pas les procédures d’enregistrement des enfants, a expliqué Mgr Mgr Buti Joseph Tlhagale.

Les lois sud-africaines sur la nationalité, à l’instar de celle des Etats voisins, présentent des lacunes pour la protection des enfants abandonnés. Elles ne leur garantissent pas le droit à la nationalité, les exposant ainsi à une vie de souffrance et d’exclusion.
L’évêque a exprimé également son soutien à la campagne #IBelong, lancée en novembre 2014 par le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU. Elle vise à résoudre la situation des enfants apatrides.

Plusieurs congrégations religieuses font un travail essentiel d’assistance aux réfugiés et aux migrants, en Afrique du Sud, en particulier, les Sœurs Missionnaires Scalabriniennes et les Missionnaires de la Charité de Mère Teresa. (cath.ch/fides/mp)

Les enfants pauvres sont les premières victimes du trafic d'êtres humains
9 mai 2023 | 14:32
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 1  min.
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