L'ancien vice-président de la FEDEC accusé de corruption

Un notable vaudois et cinq entrepreneurs sont impliqués dans un système occulte de rétrocessions financières sur un chantier, dans un immeuble appartenant à l’Eglise catholique du canton de Vaud.

L’ancien vice-président de la Fondation des constructions paroissiales catholiques (FCPC) du canton de Vaud et vice-président de la Fédération ecclésiastique catholique du canton de Vaud (FEDEC) a-t-il mis sur pied un système corruptif de rétrocommissions occultes sur un chantier lausannois? Et quel a été le rôle de cinq entrepreneurs impliqués dans ces travaux figurant aussi sur le banc des accusés? Le Tribunal correctionnel de Lausanne doit répondre à ces questions dans un procès ouvert le 6 mars 2023, rapporte le quotidien 24 heures.

Le principal prévenu est accusé d’avoir profité de sa position pour détourner des dizaines de milliers de francs en favorisant, contre des rétrocommissions, l’adjudication de travaux de transformation d’un immeuble au boulevard de Grancy, à Lausanne. La rénovation de ce bâtiment, propriété de la FCPC, entre 2016 et 2018, a coûté après de 6 millions de francs.

Il aurait usé de son influence au sein de la commission de construction (Comco) instaurée par la FCPC pour gérer les adjudications et les travaux, écartant les autres membres ainsi que l’architecte des séances de négociations et des adjudications financières. Les commissions occultes auraient été fixée à 10% du montant de l’adjudication.

Finalement, un des adjudicataires a alerté la FCPC, engendrant le dépôt de plainte et l’ouverture d’une enquête. La totalité des rétrocessions illicites réclamées aux entreprises s’élèverait à plus de 120’000 francs.

En février 2019, à la demande de la FCPC et de la FEDEC, l’homme a démissionné avec effet immédiat de ses vice-présidences et de tous les organes auxquels il appartenait au sein des institutions de l’Église catholique romaine du canton. (cath.ch/24H/mp)