L’enquête pour «agression sexuelle» visant le cardinal Ricard classée
L’enquête pour «agression sexuelle aggravée» à l’encontre du cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien archevêque de Bordeaux, a été classée sans suite, le 24 février 2023, pour cause de prescription. Le prélat français avait reconnu avoir embrassé sur la bouche une fille de 14 ans, dans les années 1980.
Le cardinal Ricard avait révélé par un communiqué rendu public le 7 novembre 2022 avoir eu, il y a 35 ans (alors qu’il n’était pas encore évêque), un comportement «répréhensible» vis-à-vis d’une jeune fille de 14 ans. Le parquet de Marseille avait ouvert peu après une enquête préliminaire pour «agression sexuelle aggravée». Le Vatican annonçait également l’ouverture d’une procédure préliminaire.
Demande de pardon
L’enquête pénale pour «agression sexuelle aggravée» a cependant été classée sans suite, le 24 février, pour prescription, rapporte franceinfo d’après des informations du parquet de Marseille.
Le cardinal Ricard avait indiqué «se mettre à la disposition de la justice». Il aurait été placé en garde à vue le 2 février par les gendarmes de la section de recherches de Marseille. Lors de sa garde à vue, il aurait reconnu avoir embrassé la jeune fille, l’avoir enlacée et caressée par-dessus les vêtements, sans rapport sexuel. Les faits auraient perduré pendant trois ans selon la victime, qui a finalement déposé plainte. L’homme d’Eglise aurait été confronté à la victime lors de sa garde à vue. Il lui aurait alors demandé pardon.
L’enquête de Rome est toujours en cours. La procédure canonique sera sans doute influencée par l’issue de la procédure pénale, comme l’a suggéré en novembre dernier Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF). (cath.ch/franceinfo/arch/rz)