Une clinique d’avortements «satanique» va ouvrir ses portes
Le Temple Satanique (The Satanic Temple-TST) a annoncé l’ouverture d’une clinique d’avortements au Nouveau-Mexique. Les évêques catholiques ont appelé les citoyens de l’Etat américain à protéger le caractère sacré de la vie.
L’ouverture prochaine de la nouvelle clinique d’avortements, dénommée «Samuel Alito’s Mom’s Satanic Abortion Clinic», a été annoncée début février 2023 par Malcolm Jarry, président du TST, rapporte l’Albuquerque Journal. L’organisation basée à Salem (Massachusetts) a réussi à obtenir le statut «d’Eglise» en 2019, ce qui lui permet notamment d’être exonérée d’impôts. Bien que le groupe ne cache pas son allégeance au démon, le Satanic Temple, qui revendique 100’000 adeptes, a été fondé par des athéistes déclarés. En lutte contre le christianisme, il cherche également à élargir l’accès aux avortements médicaux.
Un «rituel» exigé pour avorter
Selon le communiqué de presse du TST, toute personne souhaitant bénéficier de services d’avortement gratuits au Nouveau-Mexique doit d’abord accepter de pratiquer le «rituel religieux d’avortement». L’organisation le décrit comme un «rite de protection», dont le but est de «chasser les sentiments indésirables qu’une patiente peut éprouver parce qu’elle a choisi de subir un avortement légal et médicalement sûr».
Les évêques catholiques du Nouveau-Mexique ont rapidement condamné l’initiative, rapporte le site américain Crux. «La dernière chose dont nous avons besoin dans notre État, c’est d’un temple satanique du Massachusetts qui offre des services gratuits de ‘santé reproductive’», ont déclaré les prélats dans une déclaration commune le 7 février. «Nous frémissons à l’idée de ce que peut être le ‘rituel religieux d’avortement’ qu’ils exigent.»
Projet de loi fustigé
La déclaration des évêques commente également un projet de loi récemment approuvé par le Comité de la santé et des services sociaux de l’État. Il exige que les organismes publics – y compris les gouvernements de l’État et locaux et les districts scolaires – ne «restreignent pas ou n’interfèrent pas avec la capacité d’une personne à accéder» à la fois aux soins de santé reproductive et aux soins d’affirmation du genre.
Les évêques du Nouveau-Mexique ont mis l’accent sur ce que cela signifierait pour les écoles. «Elle obligera les enseignants à faciliter les avortements et même à promouvoir les chirurgies transgenres chez les écoliers», ont déclaré les évêques. «Il s’agit, en fait, du projet de loi le plus radical de ce type dans la nation et poursuit le penchant du Nouveau-Mexique à rejeter les plus vulnérables et les plus faibles d’entre nous.» Les leaders catholiques ont demandé aux fidèles de poursuivre leur plaidoyer en faveur de la vie.
Récemment, le Nouveau-Mexique est devenu le dernier État dirigé par les démocrates à œuvrer en faveur de l’élargissement du droit à l’avortement après la décision Dobbs de la Cour suprême, l’été dernier, qui a supprimé une norme fédérale en matière d’avortement et laissé les États libres de décider. (cath.ch/ag/crux/arch/rz)