Le pape invite les missionnaires à cultiver la sincérité et l’humilité

Le pape François a invité les supérieurs et étudiants du Collège pontifical urbanien de Rome, le 21 janvier 2023, à se mettre à l’école des «martyrs du dialogue». Il leur a demandé de cultiver la sincérité et l’humilité pour être des missionnaires crédibles.

Le pontife argentin les a reçus en audience à l’occasion du quatrième centenaire de fondation de la Congrégation De Propaganda Fide (ancienne congrégation vaticane pour la propagation de la foi). L’histoire du Collège pontifical est porteuse d’une «tradition riche et ancienne», a souligné le pape François, mais qui n’appartient pas qu’au passé, car aujourd’hui, «toute l’Église est appelée à une conversion pastorale et missionnaire, y compris dans la formation des futurs prêtres.

Fondé par le pape Urbain VIII en 1627

Fondé par le pape Urbain VIII en 1627, le Collège pontifical urbanien est le Grand Séminaire du dicastère pour l’évangélisation des peuples. Il offre une formation intégrale à des séminaristes sélectionnés dans les territoires de mission et les jeunes Eglises, «afin qu’ils se préparent à devenir de véritables apôtres de Jésus, des pasteurs humbles, généreux et obéissants, capables de créer un temps d’évangélisation plus fervent, plus joyeux, plus généreux, plus audacieux, plein d’amour jusqu’au bout et de vie contagieuse», indique le Collège sur son site internet.

Le pape François a pris la parole devant les 155 étudiants que compte le Collège pontifical urbanien de Rome, l’un des plus anciens séminaires de Rome. Ce collège est le grand séminaire du dicastère pour l’Évangélisation des peuples. Il accueille cette année 78 étudiants venus d’Afrique, 69 d’Asie, 2 d’Europe, 5 d’Océanie et 1 d’Amérique.

Authenticité, exode de soi et dialogue: trois clés de la formation des prêtres

Le pontife argentin a souligné trois clés de la formation des prêtres: l’authenticité, l’exode de soi, et le dialogue. Il les a d’abord encouragés au «courage de l’authenticité», les invitant à «faire tomber les masques» qui veulent donner l’impression d’être «parfait» et à préférer «la sincérité et l’humilité du cœur». Il a alors souligné qu’un missionnaire est crédible, non pas en raison d’une tenue vestimentaire ou d’une attitude extérieure, mais plutôt en raison d’un style de simplicité et de sincérité. 

Dans un deuxième temps, le pape a demandé aux séminaristes de cultiver «la capacité à sortir de soi» en profitant par exemple de l’ouverture au monde qu’offre le collège urbanien pour vivre sans crainte le défi de la fraternité. «Notre monde et aussi l’Église ont besoin de témoins de la fraternité: puissiez-vous être ainsi, même maintenant et ensuite, lorsque vous retournez dans vos diocèses et vos pays, souvent marqués par des divisions et des conflits».   

En conclusion, il a insisté sur le fait que le «disciple-missionnaire» devait être ouvert au dialogue, à commencer par celui avec Dieu, «dans la prière qui est aussi un exode à notre ego pour l’accueillir». Et puis au «dialogue fraternel, dans une ouverture radicale à l’autre». Cet engagement total, parfois «à contre-courant», peut aller, a-t-il souligné, jusqu’au martyre. (cath.ch/vaticannews/jcp/imedia/hl/be)