Une contribution unique de 10 milliards pour les Eglises allemandes?
Depuis l’expropriation des biens des Eglises en 1803, l’Etat allemand verse chaque année 550 millions d’euros de dédommagements aux Eglises protestantes et catholique. Une indemnité unique devrait désormais mettre fin à cette situation. Il est question d’environ 10,2 milliards d’euros.
Le journal Bild avance le montant de 10 milliards en se référant à Sandra Bubendorfer-Licht, députée au Bundestag, chargée de la négociation de l’indemnité. La valeur estimée se base sur un calcul de la coalition rouge, jaune, verte qui fixerait une indemnité unique pour les 18,6 années à venir. Le facteur définitif est encore en cours de discussion et peut encore être modifié vers le haut ou vers le bas, a déclaré Sandra Bubendorfer-Licht.
Jusqu’à présent, 550 millions par an
Actuellement, les contributions d’environ 550 millions d’euros provenant de la plupart des budgets des Länder sont versés chaque année aux Eglises régionales protestantes et aux diocèses catholiques.
Ces dédommagements des autorités publiques remontent pour la plupart à l’année 1803, lorsque les biens des Eglises ont été expropriés. Ils comprennent des moyens financiers ou matériels, mais aussi, dans certains cas, la prise en charge de la rémunération des évêques, des chanoines et des subventions pour les salaires des pasteurs. L’ordre de rachat était déjà inscrit dans la Constitution de la République de Weimar de 1919. En 1949, il a été repris dans la Loi fondamentale (qui tient lieu de Constitution allemande NDLR). C’est le niveau fédéral qui doit en définir les principes.
Les Eglises sont ouvertes
Les Eglises se sont déclarées ouvertes à un éventuel remplacement et à une contribution unique. Actuellement, des discussions à ce sujet ont lieu dans plusieurs Länder et du côté de l’Eglise. L’évêque d’Eichstätt, Mgr Gregor Maria Hanke, a déclaré au journal Bild qu’il était favorable à une solution rapide et consensuelle. «Si les Eglises jouent au poker maintenant, elles finiront par se retrouver sans rachat significatif, étant donné le déclin rapide de leur importance sociale. Ce qui est problématique, c’est lorsque l’Etat fédéral décide de lois et que les Länder doivent payer». (cath.ch/kna/mp)