Sites internet à l'arrêt: le Vatican détecte une «activité anormale»
Les sites internet du Vatican ont été temporairement inaccessibles dans l’après-midi du 30 novembre 2022. Le responsable de la salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, a confirmé la détection d’une «activité anormale».
En début d’après-midi, il était impossible de consulter les sites du Vatican. Durant plus d’une heure, a constaté I.MEDIA, l’accès aux portails Vatican News, Vatican.va ou bien encore aux sites des Musées du Vatican et des dicastères était refusé. Ils renvoyaient un message d’erreur 504 ou 404.
L’activité de Vatican News, qui diffuse de l’information en une cinquantaine de langues, a pu reprendre dans le courant de l’après-midi. Mais même à 18h50, le site Vatican.va restait indisponible. C’est sur ce site que sont notamment hébergées toutes les archives des discours, messages, homélies, encycliques, et autres déclarations des papes.
«Le site vatican.va reste temporairement inaccessible. Des enquêtes techniques sont en cours en raison de tentatives anormales d’accès au site», a confié Matteo Bruni, qui n’a pas d’éléments plus précis sur l’origine de ces tentatives.
D’après nos informations, il semble que l’événement du 30 novembre n’a pas détérioré les fichiers contenus sur les sites du Vatican. Par ailleurs, les mails des employés du Vatican fonctionnaient.
Des précédents dans la récente histoire numérique du Vatican?
Une source interne au Vatican indique que les systèmes informatiques du plus petit État du monde ont été, à plusieurs reprises, ces dernières années, l’objet d’attaques, comme peuvent l’être d’autres structures étatiques. En juillet 2020, une société américaine de cybersécurité avait publié un rapport sur une attaque présumée de cyberespionnage chinoise contre le Vatican.
Selon ce rapport, une fausse lettre de condoléances censée avoir été envoyée par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, à l’occasion du décès d’un évêque chinois, aurait été utilisée dans une attaque de pirates informatiques contre le petit État.
Les chercheurs avaient déclaré avoir «découvert une campagne de cyberespionnage attribuée à un groupe de pirates informatiques soupçonné d’être parrainé par l’État chinois et baptisé RedDelta», visant à connaître la position de négociation du Saint-Siège avant le renouvellement de l’accord sur les nominations épiscopales, en septembre 2020.
Un diplomate à Rome, bon connaisseur du sujet, avait confié à I.MEDIA qu’il y avait bien eu une cyberattaque cet été-là, «a priori chinoise». Il confiait alors que le Vatican avait «pris conscience» du problème depuis. (cath.ch/imedia/cv/hl/bh)