Mali: femmes catholiques mobilisées pour la libération du Père Lohre

L’Association des femmes catholiques du Mali (AFCM) s’est mobilisée pour obtenir la libération du Père Hans Joachim Lohre. Le prêtre allemand a été enlevé par des inconnus le 20 novembre 2022 à Bamako, alors qu’il se rendait à une messe dans un quartier de la capitale.

Dans une déclaration lue à la télévision catholique malienne ECF-TV, les femmes catholiques du Mali ont condamné cet enlèvement «digne d’une autre époque». Elles ont exhorté les autorités maliennes à déployer «tous les moyens nécessaires» pour sa libération.

L’archidiocèse de Bamako est toujours sans nouvelle du Père Lohre depuis son enlèvement, le 20 novembre. Sa voiture a été retrouvée devant sa maison. Il devait célébrer la messe à la communauté de Kalabankura, sur la rive droite de Bamako. Deux personnes auraient été interpellées dans le cadre de l’enquête. Elles seraient interrogées dans un commissariat de la capitale.

Engagé dans le dialogue interreligieux

Le Père Lohre est arrivé au Mali il y a une trentaine d’année. Il est responsable du Centre Foi et Rencontre et professeur à l’Institut de Formation islamo-chrétienne (IFIC). Il est également secrétaire national de la commission du dialogue interreligieux. Le Père Ha-Jo, comme il est surnommé, est un partenaire de projet de l’organisation Aide à l’Eglise en détresse (ACN/AED). Il a participé à plusieurs manifestations de l’œuvre d’entraide.

L’Allemand avait effectué une visite dans toute la Suisse durant 10 jours en juin 2022. Il avait donné une interview en septembre dans l’émission mensuelle L’Eglise en Détresse sur Radio Maria Suisse Romande. L’ACN prévoit de l’accueillir à nouveau en juin 2023.

Depuis 2012, le Mali est marqué par des actions violentes de groupes extrémistes musulmans. Ceux-ci avaient réussi à occuper pendant un an le nord du pays. Chassés par les troupes françaises en 2013, ils se sont dispersés dans les zones reculées et difficiles d’accès, multipliant les attaques contre les populations civiles et les troupes de l’ONU. Aux attaques armées et aux intimidations, s’ajoutent des enlèvements de ressortissants européens et chrétiens. (cath.ch/ibc/com/rz)