Assurance-maladie: Caritas pour une réduction individuelle des primes

Le Conseil des États décidera le 29 novembre 2022 d’une possible augmentation des réductions individuelles de primes d’assurance-maladie en 2023. Caritas Suisse estime cette mesure urgente et nécessaire, afin d’éviter une aggravation de la pauvreté.

La forte augmentation des primes d’assurance-maladie, 6,6% en moyenne, va mettre en difficulté de nombreuses personnes se trouvant au seuil de pauvreté, rappelle Caritas Suisse dans un communiqué du 28 novembre. Pour l’œuvre d’entraide catholique, la réduction individuelle des primes est l’un des instruments les plus efficaces pour lutter contre la précarité.

L’organisation demande depuis longtemps que cet instrument soit étendu pour aider les familles et personnes seules aux revenus les plus modestes. «Au vu des augmentations massives des primes d’assurance-maladie et des coûts de l’énergie prévues dès le 1er janvier 2023, il faut agir rapidement», note Caritas Suisse. De nombreuses personnes en situation financière difficile sont déjà contraintes de réaliser des économies dans des secteurs tels que l’alimentation ou les activités de leurs enfants et courent également le risque de s’endetter.

Un ‘non’ serait «une gifle» aux pauvres

Lors de la session d’automne, le Conseil national a approuvé une motion urgente visant à augmenter les montants de la réduction individuelle des primes d’assurance-maladie à partir de 2023. Le Conseil des États a transmis cet objet à la commission qui, de manière incompréhensible, a recommandé de le rejeter, souligne Caritas. Le Conseil des États va maintenant décider s’il y aura effectivement une augmentation rapide de la réduction individuelle des primes.

Pour l’œuvre d’entraide, «il ne faut pas laisser passer cette opportunité d’adopter cette mesure efficace contre l’augmentation de la pauvreté dans toute la Suisse l’année prochaine». Le Conseil fédéral a déjà renoncé début novembre 2022 à prendre des mesures de soutien aux ménages privés pour atténuer le renchérissement et la hausse des coûts de l’énergie. «Un non du Conseil des États serait une nouvelle gifle pour les personnes menacées de pauvreté», commente l’organisation basée à Lucerne.

Caritas s’engage en outre pour une compensation complète du renchérissement dans les rentes AVS et AI, les prestations complémentaires et l’aide sociale. Elle demande aussi des aides directes, sans complication administrative, en faveur des personnes qui vont se trouver très vite en situation de détresse en raison de l’explosion des coûts. (cath.ch/com/rz)