Ghana: les évêques soutiennent l’abolition de la peine de mort
L’Eglise catholique au Ghana a apporté son soutien à deux projets de loi sur l’abolition de la peine de mort dans le pays. Les textes proposés par le gouvernement sont actuellement étudiés par le Parlement.
Les projets de loi intitulés «Armed Forces(Amendement) Bill 2022» visent, entre autres, à modifier une loi de 1962 sur les forces armées (loi 105), et une autre de 1960 sur les infractions pénales. Les réformes proposent d’abolir la peine de mort pour les crimes de droit commun les plus graves en les remplaçant par des condamnations à la réclusion à perpétuité.
La Conférence des évêques catholiques du Ghana (GCBC) a exhorté, le 4 novembre 2022, les citoyens à soutenir cette démarche et à œuvrer avec «détermination» pour supprimer la peine de mort du code pénal. Les évêques ont rappelé que, du point de vue de l’Église, «la dignité humaine est inviolable et, à ce titre, toute personne a un droit fondamental à la vie. Dieu a créé la personne humaine à son image et à sa ressemblance et, par conséquent, lui seul peut reprendre la vie humaine».
Pas d’exécution depuis 30 ans
Le Ghana est l’un des quelque 11 pays d’Afrique où la peine de mort est encore en vigueur. Elle s’applique pour les crimes de trahison, en vertu de la Constitution, de meurtre, de génocide, ou encore de contrebande de matériaux précieux.
La peine de mort n’a cependant pas été appliquée au Ghana depuis 1993. L’Action mondiale des parlementaires (AMP), qui mène depuis 2013 un combat contre la peine de mort, considère ainsi que le Ghana est de facto abolitionniste, bien qu’aucun moratoire officiel sur les exécutions n’ait été mis en œuvre. (cath.ch/ibc/ag/com/rz)