Le pape françois lors de l'audience générale du mercredi 18 novembre 2020 |  © Vatican Media
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À l’audience, le pape invite à relire sa propre vie

« Ai-je déjà raconté ma vie à quelqu’un ? », a interrogé le pape François lors de l’audience générale du 19 octobre 2022. Le pape, qui a poursuivi son cycle de catéchèses sur le thème du discernement, a encouragé à faire mémoire de son histoire en identifiant les éléments « toxiques » et les « petits miracles ».

Dans sa catéchèse, l’évêque de Rome a médité sur un ingrédient « indispensable au discernement : l’histoire de sa propre vie », qui est « le livre le plus précieux qui nous ait été donné ». « Un livre que beaucoup ne lisent malheureusement pas, ou le font trop tard, avant de mourir », a constaté le pontife de 85 ans, assurant que c’est « dans ce livre que l’on trouve ce que l’on cherche inutilement par d’autres voies ».

À l’instar de saint Augustin, le chef de l’Église catholique a exhorté les fidèles à « cultiver la vie intérieure pour trouver ce que l’on cherche ». « Entre en toi-même. Dans l’homme intérieur habite la vérité », écrivait ainsi le saint d’Hippone, que le pape a cité à plusieurs reprises, rappelant aussi, selon la sagesse antique, que « l’homme qui ne connaît pas son passé est condamné à le répéter ».

Regarder en soi-même permet de repérer les éléments « toxiques », les pensées « qui nous éloignent de nous-mêmes », les « messages stéréotypés qui nous font du mal », comme « je ne vaux rien », « tout va mal pour moi », « je n’arriverai jamais à rien de bon », et toutes les « phrases pessimistes qui te démoralisent ». Le pape a alors évoqué avec ironie une personne à qui on aurait pu discerner « le Prix Nobel de la négativité ».

Le pontife a invité à ne pas en rester à cette lecture et « à saisir les manières discrètes dont Dieu agit dans notre vie », les « petits miracles que le bon Dieu accomplit pour nous chaque jour ». « Le bien est caché et silencieux, il exige une fouille lente et continue », a-t-il souligné.

Dans cette relecture, a expliqué le pape, il s’agit de « saisir des nuances et des détails importants, qui peuvent s’avérer des aides précieuses jusque-là restées cachées ». « Une lecture, un service, une rencontre, considérés à première vue comme des choses sans importance, transmettent avec le temps une paix intérieure, transmettent la joie de vivre », a-t-il fait remarquer.

Pour le discernement sur les pensées intérieures, le successeur de Pierre a laissé à la foule des questions : « D’où vient cette pensée ? Où cela me mène-t-il ? Quand l’ai-je déjà rencontrée ? Pourquoi est-elle plus insistante que les autres ? ». L’examen de conscience du soir, a-t-il précisé, n’est pas « la comptabilité des péchés qu’on a fait pendant la journée ».  (cath.ch/imedia/ak/mp)

Le pape françois lors de l'audience générale du mercredi 18 novembre 2020 | © Vatican Media
19 octobre 2022 | 09:58
par I.MEDIA
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