Le mythe de Narcisse par le peintre britannique John William Waterhouse, 1903
Vatican

Narcisse, Peter Pan, Dostoïevski...la leçon du pape sur la beauté

«Si les jeunes ne changent pas le monde, qui le fera ?” Tel est le message du pape François adressé aux jeunes impliqués dans le ›pacte éducatif global’ qu’il a lancé en 2019.

«Vous ne pouvez pas rester des «belles et des beaux au bois dormant» : vous êtes appelés à agir, à faire quelque chose», lance le pape François aux jeunes qui se sont impliqués dans le «Pacte éducatif global». Ce message du pape, publié le 30 septembre 2022, est émaillé de références symboliques, de Narcisse aux hikikomori japonais. 

Le Pacte éducatif global est un des grands chantiers du pape, lancé en septembre 2019 en matière d’éducation. Des jeunes étudiants et des éducateurs de 19 pays s’y sont investis au sein de la congrégation des Ursulines.

Dans un monde «étouffé par tant de laideurs», «faites ressortir votre beauté !», les encourage le pape dans ce message. Car si «la beauté sauvera le monde», souligne le pontife en citant la fameuse expression de l’Idiot de Dostoïevski, «il faut cependant veiller pour que le monde sauve la beauté». 

Le pontife plaide pour une beauté qui ne soit pas «selon les modes du monde». La beauté, ajoute-t-il, ne doit pas non plus être «repliée sur elle-même comme Narcisse», ni «pactiser avec le mal comme Dorian Gray qui une fois le sortilège rompu, se retrouve le visage défiguré».

La vraie beauté va de pair avec «le bon, le vrai et le beau», poursuit le pape. Elle «n’a pas peur de se salir, de se défigurer pour rester fidèle à l’amour dont elle est faite». 

Au fil de son message, le pontife de 85 ans recommande de ne pas s’isoler dans sa chambre «comme des Peter Pan qui ne veulent pas grandir, ou comme les jeunes hikikomori qui ont peur d’affronter le monde». Ces derniers, devenus un phénomène de société au Japon, se coupent volontairement de toute vie sociale.

Le pape François invite les jeunes du monde à s’unir à un «pacte global de la beauté», arguant qu’il «n’y a pas d’éducation sans beauté». Et d’interpeler : «Si les jeunes ne changent pas le monde, qui le fera ?». (cath.ch/imedia/ak/mp)

Le mythe de Narcisse par le peintre britannique John William Waterhouse, 1903
30 septembre 2022 | 16:33
par I.MEDIA
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