Prière de rupture du jeûne du Ramadan au centre culturel de la communauté albanaise de Lausanne | © Raphaël Zbinden
Suisse

CSIS: Une formation continue sur mesure pour les imams

65 imans de Suisse ont participé  au cours l’année écoulée aux formations continues organisées par le Centre Suisse Islam et société de l’Université de Fribourg. (CSIS) Le projet «Les organisations musulmanes comme actrices sociales» (OMAS), vise à proposer un soutien ciblé aux responsables de communauté musulmans.

Les imams jouent un rôle de pont entre les mosquées et la société. A ce titre, ils remplissent une fonction importante, rappelle le Centre Suisse Islam et Société (CSIS) Dans le cadre du projet «Les organisations musulmanes comme actrices sociales» (OMAS), ces douze derniers mois, le CSIS a dispensé une formation continue à 65 imams. Le projet a ainsi touché plus de la moitié des imams en poste en Suisse.

Des ateliers de travail ont été proposés aux imams qui ont récemment pris leurs fonctions en Suisse comme à ceux qui officient depuis déjà un certain temps. Cette première série de formations s’est achevée le 26 septembre 2022 par un atelier de travail organisé à la mosquée de Wil (SG), où il a été question des relations entre les associations musulmanes et les autres acteurs de la société. D’autres ateliers se sont tenus à Fribourg, à Lausanne et en Suisse orientale.

Un rôle de pont important

Les imams se positionnent de plus en plus comme des acteurs jouant un rôle de pont, avec un large éventail de tâches religieuses et sociales. L’un des principaux thèmes abordés a été la question de savoir comment les imams peuvent répondre aux diverses attentes de leurs communautés et de la société. Ont été traités des sujets tels que le paysage religieux en Suisse, le renouvellement générationnel ainsi que les conséquences de la pandémie de Covid-19.

La liste des intervenants comptait des spécialistes des hautes écoles, de l’administration publique, des institutions sociales et des communautés musulmanes elles-mêmes. Pour la première fois, sept femmes travaillant comme aumônières ou enseignantes dans les mosquées ont également participé à l’un des ateliers.

Des imams très intéressés par la formation

Un nombre croissant d’imams prononcent leurs prêches dans les langues nationales. De nombreux jeunes imams, après y avoir été incités par les ateliers de travail, suivent ainsi actuellement des cours de langue complémentaires. D’autres ont décidé d’approfondir leurs compétences via des études de master ou une formation continue d’aumônier.

Les ateliers ont, par ailleurs, mis en évidence un renouvellement générationnel parmi les imams, dont certains ont désormais grandi en Suisse. Les participants ont unanimement appelé de leurs vœux la mise en place d’autres offres de formation continue à l’avenir.

Le projet OMAS a été soutenu financièrement par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), le Service de lutte contre le racisme (SLR), ainsi que par les Fondations Pierre et Laura Zurcher, Ernst Göhner et Paul Schiller. Il a, en outre, pour partenaires la Fédération des Organisations Islamiques de Suisse (FOIS), des associations albanaises, turques et bosniaques, ainsi que plusieurs organisations faîtières cantonales. (cath.ch/com/mp)

Prière de rupture du jeûne du Ramadan au centre culturel de la communauté albanaise de Lausanne | © Raphaël Zbinden
27 septembre 2022 | 12:14
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 2  min.
CSIS (32), Imam (20), musulmans (183)
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