Le pape ouvre la Porte Sainte à L'Aquila, dans la lignée de Célestin V
C’est au rythme de la litanie des saints que le pape François s’est approché en fauteuil roulant de la Porte Sainte de la basilique Santa Maria di Collemaggio, en conclusion de sa visite à L’Aquila, le 28 août 2022, dans le cadre de la célébration du Pardon célestinien.
François s’est ensuite recueilli devant le tombeau de Célestin V, dernier pape avant Benoît XVI à avoir renoncé volontairement. Au fil des années précédentes, 39 cardinaux avaient été invités à procéder à ce rite d’ouverture de la Porte Sainte de L’Aquila. Mais jamais un pape ne l’avait fait depuis la messe de couronnement de Célestin V en 1294, qui est à l’origine de ce Jubilé annuel lié à la Bulle du Pardon que ce pape ermite avait promulguée.
La Bulle du Pardon
«Nous ouvrons cette Porte Sainte en invoquant sur chacun de nous la miséricorde de Dieu», a déclaré l’archevêque de L’Aquila, le cardinal Giuseppe Petrocchi, avant que le pape ne prononce une prière. Le pape argentin s’est ensuite tenu debout pour franchir le seuil de la Porte Sainte, cet effort physique lui valant les applaudissements émus de la foule, compte tenu de la souffrance palpable du pape.
Le maire de L’Aquila Pierluigi Biondi – membre du parti nationaliste Fratelli d’Italia – lui a symboliquement remis un rameau d’olivier de Gethsémani, puis le pape a frappé trois coups sur la porte, comme le prévoit le rite.
Pas de signe annonciateur de la renonciation
Après un temps devant la porte ouverte, il a été discrètement assisté d’un déambulateur pour faire quelques pas. De nouveau transporté en fauteuil roulant une fois à l’intérieur de la basilique, il s’est ensuite recueilli devant la tombe de Célestin V. Contrairement à son prédécesseur, le pape Benoît XVI, le pontife n’a pas déposé symboliquement son pallium sur la châsse de Célestin V. Un geste qui, au moment de la renonciation de Benoît XVI, avait été compris comme un signe annonciateur.
«Nous espérons que le Seigneur écoutera ses appels pour la paix dans le monde», confie, très émue, Olga, une femme qui vit depuis 50 ans à L’Aquila et qui participe chaque année aux cérémonies du Pardon célestinien. Ce Jubilé est «un moment de paix et d’unité pour toute la ville», souligne-t-elle.
Après sa prière devant Célestin V, le pape François a ensuite salué les évêques italiens présents. Il devait ensuite regagner le stade du Gran Sasso pour prendre l’hélicoptère et rejoindre Rome. (cath.ch/imedia/cv/be)