Bâle: série d’actes de vandalisme dans des églises
Plusieurs églises catholiques de la région de Bâle ont été victimes d’actes de vandalisme au cours des dernières semaines. Des tags, une tentative d’incendie et d’autres déprédations ont été constatés. Les motivations du ou des auteurs paraissent peu claires.
Des murs, une palissade et des colonnes ont été sprayés de peinture blanche dans l’église St-Joseph, de Bâle, rapporte le journal 20 Minutes. Les dégâts ont été constatés dès le lundi matin 15 août 2022. Suite à cela, le vicariat de Bâle-Ville a indiqué que d’autres actes de vandalisme avaient été enregistrés ces dernières semaines dans cinq églises de l’agglomération.
Le 19 juillet, un individu a mis le feu à des morceaux de bois dans l’église Bruder Klaus, noircissant en partie l’intérieur de l’édifice. La semaine d’après, des inconnus ont brisé les fenêtres de la même église avec des pierres. Le 3 août, deux autres églises de la région bâloise ont été recouvertes de graffitis. Le lendemain, à Weil am Rhein, ville allemande frontalière, l’église Guter Hirte a elle aussi été taguée.
L’église Heiliggeist a été la plus touchée, note Matthias Schmitz, responsable de la communication de l’Eglise catholique de Bâle-Ville à kath.ch. Des chiffres et des lettres ont été gravés dans le grès, ce qui a causé des dégâts importants. D’innombrables endroits ont été gribouillés au stylo noir et rouge. Matthias Schmitz estime les dégâts à plus de 50’000 francs. Beaucoup d’entre eux ont déjà été réparés.
«Allahou Akbar»
La plupart des éléments tagués sont difficiles à décrypter. Une inscription affichait «Jesus-Christ», et en dessous «Allahou Akbar». Sur une autre paroi, les mots «Christ, Muslem, Hindu Budda» ont été gribouillés au feutre rouge. «Nous partons du principe que l’auteur est perturbé», explique Matthias Schmitz. «Il est simplement reconnaissable que des thèmes religieux sont également présents. Nous ne partons donc pas du principe qu’il s’agit d’un acte à motivation politique ou religieuse».
Aucun suspect n’a pour l’instant été appréhendé. La police de Bâle-Ville estime qu’il s’agit des mêmes auteurs. Le responsable de la communication ne pense pas qu’il faille fermer les églises ou craindre de les fréquenter. Il n’a pas non plus prévu de mesures de sécurité supplémentaires. Il a toutefois demandé aux employés d’être vigilants.
Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle, a réagi auprès de kath.ch en exprimant de la compassion. «Quelle doit être la détresse intérieure d’un homme qui détruit ce qui est sacré pour les autres? Nous devons aussi voir le vandalisme comme un appel au secours et nous demander où nous nous situons en tant qu’Eglise et société. De plus en plus de personnes se sentent exclues». (cath.ch/20min/kath/dm/rz)