La nouvelle ambassade suisse auprès du Vatican ouverte le 6 mai
Le président de la Confédération Ignazio Cassis inaugurera le 6 mai 2022 l’ambassade de Suisse auprès du Saint-Siège, rapporte le 1er mai l’hebdomadaire NZZ am Sonntag. Le premier ambassadeur devrait être Denis Knobel (61 ans), actuellement ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en République de Slovénie et auprès du Saint-Siège, avec résidence à Ljubljana.
Avec kath.ch
Denis Knobel, né à Lausanne, devrait ainsi devenir le premier ambassadeur résident de Suisse auprès du Saint-Siège. La nouvelle ambassade du Vatican sera également responsable des relations avec Malte et Saint-Marin.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) n’a pas voulu confirmer ou infirmer l’annonce parue dans les médias, assurant que des informations seront communiquées la semaine prochaine.
La nouvelle représentation suisse sera inaugurée en même temps que la cérémonie d’assermentation des 36 nouveaux gardes suisses. La date correspond au Sac de Rome, le 6 mai 1527. Lors de cet événement historique, des mercenaires de Charles Quint ont pillé Rome et tué 147 des 189 gardes qui protégeaient le pape.
Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle et président de la Conférence des évêques suisses (CES), ainsi que Mgr Urban Federer, Abbé d’Einsiedeln, représenteront la CES lors de l’assermentation.
La présidente des réformés à Rome
Selon la NZZ am Sonntag, Rita Famos, présidente de l’Eglise évangélique réformée de Suisse (EERS) sera également présente à Rome. Des voix s’élèvent depuis un certain temps dans les milieux protestants, en lien avec une représentation suisse au Vatican, mettant en garde contre un «glissement confessionnel» en faveur du catholicisme.
En novembre dernier, lors d’une visite officielle en Suisse, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Vatican, était allé à la rencontre des autorités réformées du pays, à Berne. Ignazio Cassis avait souligné à cette occasion que l’un des objectifs de cette visite était justement de rassurer les réformés que la Confédération restait toujours fermement attachée au principe de laïcité.
Rita Famos avait alors déclaré: «Il s’agit pour la Confédération de ne pas utiliser uniquement les compétences et les réseaux via la diplomatie catholique et ses nonciatures pour sa mission de paix. Les réformés et les autres confessions chrétiennes ont tout autant à apporter dans ce domaine».
La rencontre s’était toutefois déroulée dans un climat chaleureux et constructif. La présence de la présidente de l’EERS à Rome semble indiquer que les autorités protestantes de Suisse sont toujours dans cet esprit de conciliation. (cath.ch/nzzas/kath/rr/rz)