Nigeria: 75'000 personnes tuées par Boko Haram depuis 2009
Quelque 45’644 chrétiens et 30’000 musulmans «modérés», sans défense ont été tués au Nigeria, entre juillet 2009, début des actions de violences du groupe extrémiste religieux, Boko Haram, et mars 2022. C’est ce qu’a rapporté, début avril, la Société internationale pour les libertés civiles et l’état de droit (Intersociety).
Créée en 2018, cette ONG de défense des droits humains a publié sur son site, un bilan des attentats et actes de violences attribués à la nébuleuse Boko Haram, affilié à Al Qaeda. Au cours des 15 derniers mois, allant de janvier 2021 à mars 2022, 6’006 chrétiens ont été tués à la machette au Nigeria. A ces lourds bilans, s’ajoute l’enlèvement de 3’800 chrétiens, en 2021.
En plus de la violence islamiste, le Nigeria est aussi confronté, depuis 2000, à diverses autres crises. De temps à autres, se déroulent des affrontements interconfessionnels ou d’ordre tribal, lié aux clivages inter-ethniques. Des organisations humanitaires estiment que plus de 10’000 personnes ont perdu la vie en 22 ans, dans les diverses violences au Nigeria, sans liens avec les attentats de Boko Haram.
Selon toujours les bilans de Intersociety, un nombre de 6’000 religieux et chefs tribaux ont été enlevés durant le premier trimestre de cette année. Des rançons ont dû être payées pour leur libération. L’année dernière, entre les mois de janvier et de septembre, au moins 25 religieux chrétiens ont été enlevés, et entre 400 et 420 églises et biens chrétiens ont été détruits. On est aussi sans nouvelles de 3’800 chrétiens enlevés dont on craint qu’ils ne soient tués en captivité par des djihadistes. (cath.ch/ibc/bh)