Mgr Jean-Marc Micas nommé évêque du diocèse de Tarbes et Lourdes
Le pape François a nommé Mgr Jean-Marc Micas évêque de Tarbes et Lourdes, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège, le 30 mars 2022. Jusqu’à présent provincial de France de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, il sera ordonné évêque le dimanche 29 mai. Ce diocèse du sud de la France était vacant depuis le transfert dans le diocèse de Nîmes de Mgr Nicolas Brouwet, le 10 août 2021.
Né en 1963 et ordonné prêtre pour le diocèse de Toulouse en 1991, Mgr Jean-Marc Micas a rejoint la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice en 1999. Après avoir servi en paroisse – comme vicaire à Saint-Gaudens de 1991 à 1995 puis comme curé de Labège et Esqualens en 1995 -, il s’est consacré à la formation des futurs prêtres, une mission qui est au cœur de la vocation des sulpiciens.
Il a notamment été responsable du service régional des vocations de 2000 à 2013 et supérieur du séminaire régional Saint-Cyprien de Toulouse de 2007 à 2013, où il était formateur depuis 1999. Il a aussi été le secrétaire du Conseil National des Grands Séminaires de 2011 à 2013. Depuis lors, il était le provincial des sulpiciens en France.
Un diocèse petit mais stratégique
Comme c’est le cas dans la plupart des diocèses français confrontés à la sécularisation, le diocèse de Tarbes et Lourdes a connu une érosion sensible du nombre de prêtres durant les dernières décennies. Selon les statistiques de 2020, il compte environ 80 prêtres incardinés contre 325 en 1950, et la part des catholiques est passée de 99% à 65% de la population de ce diocèse qui recouvre le département des Hautes-Pyrénées.
Érigé dès le IVe siècle, le diocèse de Tarbes avait été supprimé lors du Concordat de 1801 et incorporé au diocèse de Bayonne, mais il a été rétabli en 1822 par une bulle du pape Pie VII. En 1912, le nom de Lourdes a été ajouté à celui de Tarbes. La cité mariale constitue naturellement le pôle d’attention le plus important de ce diocèse.
Les graves difficultés financières rencontrées par le sanctuaire au cours de la décennie écoulée, avaient amené le pape François à nommer en 2019 un délégué apostolique en la personne de Mgr Antoine Hérouard, alors évêque auxiliaire de Lille et désormais archevêque de Dijon. Sa mission à Lourdes doit prendre fin avec l’arrivée du nouvel évêque diocésain, avait précisé à I.MEDIA une source des sanctuaires lors de la nomination de Mgr Hérouard à Dijon, le 11 février dernier.
Deux papes se sont rendus à Lourdes : Jean Paul II, qui avait dû annuler sa visite prévue pour le congrès eucharistique de 1981 en raison de l’attentat du 13 mai, est finalement venu à deux reprises, en 1983 et 2004. Benoît XVI pour sa part, est venu en 2008, dans le cadre de l’année jubilaire organisée pour le 150e anniversaire des apparitions.
Venu s’entretenir avec lui au Vatican le 18 mars dernier, le maire de Lourdes, Thierry Lavit, n’a pas caché son espoir de voir une visite du pape François redynamiser la cité mariale, dont la population a beaucoup souffert de l’annulation des pèlerinages en 2020 et 2021, pour cause de pandémie. Une éventuelle invitation formelle du pape à Lourdes incombera au nouvel évêque.
Mgr Laffitte, le prédécesseur pyrénéen du pape François à Buenos Aires
Détail historique peu connu, le pape a compté, parmi ses prédécesseurs comme archevêque de Buenos Aires, un prêtre originaire du diocèse de Tarbes et Lourdes. Mgr Fermin Laffitte, administrateur apostolique du diocèse de la capitale argentine dans les années 1950 puis archevêque en 1959, était en effet d’origine française.
Né en 1888 dans le village de Peyrun, dans les Hautes-Pyrénées, il avait émigré vers l’Argentine où il avait été ordonné prêtre en 1911 puis évêque en 1927. Cet opposant déclaré au péronisme est décédé subitement en pleine messe en 1959, à peine trois mois après son installation comme archevêque de Buenos Aires. (cath.ch/imedia/cv/bh)