Les commuautés africaines animent les paroisses romandes (photo Bernard Litzler)
Vatican

Sept principes pour l’accueil des migrants dans l’Eglise

«La présence de migrants et de réfugiés appartenant à d’autres religions ou non-croyants représente une nouvelle opportunité missionnaire pour nos communautés chrétiennes». Tel le message principal des »Orientations pastorales», 2022 publiées le 24 mars 2022 par le dicastère du développement intégral.  Sept principes d’action pour l’accueil des migrants sont proposés aux communautés ecclésiales.

La section Migrants et Réfugiés du Dicastère pour développement humain intégral a choisi d’aborder cette année le thème de la pastorale migratoire interculturelle. Préfacé par le pape François, ces orientations pastorales s’inscrivent dans la filiation de l’encyclique Fratelli tutti. Il dresse une liste de sept principes qui doivent inspirer les catholiques pour l’accueil des migrants et réfugiés dans l’Église. 

Reconnaître et surmonter la peur de l’étranger

«Reconnaître et surmonter la peur» est le premier principe établi dans ce texte qui dénonce des «perceptions distordues de l’étranger perçu comme une menace pour la sécurité politique et économique». Le cadre ecclésial, et notamment la paroisse, doit au contraire devenir un «environnement adapté pour la rencontre réciproque» et contribuer à surmonter les préjugés, de la part des migrants comme des personnes qui accueillent. 

Le document invite  à «promouvoir la rencontre» à travers notamment la «culture du soin» et la participation aux activités proposées par les lieux de formation catholique. Les catholiques peuvent ainsi découvrir les «semences du Verbe inhérentes aux différentes cultures et religions».

Le troisième principe est «écouter et être compatissants». Dans ce cadre, l’accueil des migrants et réfugiés est «une occasion unique pour rencontrer Jésus-Christ lui-même et pratiquer le commandement de l’amour», insistent les Orientations pastorales.

L’Église catholique ne peut pas être nationaliste

Cet accueil représente une occasion de «vivre notre catholicité». L’Église ne peut s’enfermer dans une «rhétorique nationaliste» car elle est «par sa nature, universelle, formée de personnes avec des langues et des traditions diverses». Cette diversité peut notamment se traduire dans la liturgie.

Le cinquième principe proposé est de «considérer les migrants comme une bénédiction». Certaines paroisses sont redynamisées par leur présence, qui constitue parfois la majorité, voire la quasi-totalité de l’assemblée dominicale. En de nombreux endroits, les migrants ne sont pas seulement les bénéficiaires de l’aide de l’Église mais aussi les principaux contributeurs à sa mission. Il est également rappelé que les migrations touchent le clergé lui-même, puisque l’activité de certains diocèses dépend de la présence de prêtres étrangers. 

L’unité de la famille humaine

Les deux derniers principes proposés sont «réaliser la mission évangélisatrice» de l’Église et «coopérer en vue de la communion». Cette coopération concerne notamment les diocèses de départ et d’arrivée, afin d’assurer, autant que faire se peut, une certaine continuité dans le soin pastoral des personnes migrantes. Les efforts œcuméniques et interreligieux peuvent aussi contribuer à la «réalisation d’une plus profonde unité de la famille humaine», expliquent les auteurs du texte. 

Ces Orientations pastorales »nous poussent à voir le drame du déracinement prolongé et à accueillir, protéger, intégrer et promouvoir nos frères et nos soeurs», écrit le pape dans la préface de ce document. Dans la «joie de la rencontre», les communautés catholiques sont invitées à «grandir et à reconnaître la vie. (cath.ch/imedia/cv/mp)

Les commuautés africaines animent les paroisses romandes (photo Bernard Litzler)
25 mars 2022 | 09:49
par I.MEDIA
Temps de lecture : env. 2  min.
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