Après la crise financière de 2007-2008, le monde «continue à être gouverné par des critères obsolètes», a déploré le pape | © Nick Chong/Unsplash
Vatican

Face au géant de la finance, le pape soutient les petits entrepreneurs

«Si nous voulons que le monde futur soit habitable et digne de l’homme, il faut que l’économie soit plus libre du pouvoir de la finance», a déclaré le pape François. Il s’exprimait face à des entrepreneurs locaux du Latium, qu’il a reçus le 14 mars 2022 au Vatican. L’éthique n’est pas un obstacle à la liberté et la créativité, a-t-il affirmé durant cette rencontre.

Face au «géant Goliath» du pouvoir financier et technocratique, que peuvent faire les petits entrepreneurs? C’est la question du pontife devant les membres de l’association «Anima per il sociale nei valori d’impresa», créée en 2001 pour promouvoir la durabilité dans les entreprises locales. Et de répondre en soulignant leur rôle incontournable, puisque pour construire une nouvelle économie, il faut justement «partir du bas».

Abandonner les critères obsolètes

Après la crise financière de 2007-2008, le monde «continue à être gouverné par des critères obsolètes», a déploré le pape dans son discours. La guerre en cours en Ukraine, a-t-il ajouté, montre que les gouvernants «n’ont pas encore compris la leçon des tragédies du XXe siècle».

Le pape a alors appelé à des «formes de production orientées vers une écologie intégrale». Certains pensent que les critères éthiques sont une «cage» qui mortifie la liberté et la créativité économique. Mais c’est le contraire.

Invitant la politique et l’économie à se mettre au service de la vie et non pas «de la non-vie ou de la mort», le pape a souhaité que l’économie soit concrète, non pas «liquide» ni «gazeuse», et que le global ne se fasse pas «aux dépens du local».

L’évêque de Rome a aussi recommandé aux entrepreneurs moins «d’activisme» et plus «de temps pour réfléchir, penser, contempler», afin de cultiver leur «intériorité humaine». En concluant, il leur a demandé de prier pour lui, ou du moins de lui envoyer «de bonnes pensées et de bonnes ondes». (cath.ch/imedia/ak/rz)

Après la crise financière de 2007-2008, le monde «continue à être gouverné par des critères obsolètes», a déploré le pape | © Nick Chong/Unsplash
14 mars 2022 | 17:47
par I.MEDIA
Temps de lecture : env. 1  min.
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