La femme consacrée révèle la «fécondité» du célibat sacerdotal
La femme consacrée peut révéler au prêtre le vrai visage de son célibat sacerdotal. C’est ce qu’a déclaré une religieuse française, sœur Alexandra Diriart, intervenant le 18 février 2022 au symposium de trois jours organisé au Vatican sur le sacerdoce.
Enseignante à l’Institut pontifical théologique Jean Paul II d’études sur le mariage et la famille, la sœur apostolique de Saint-Jean a donné une conférence sur le thème des «états de vie» dans l’Eglise, devant les quelque 400 participants à l’événement, dans la Salle Paul VI.
Disponibilité et accueil du don de Dieu
La religieuse à l’habit gris et blanc s’est arrêtée sur l’apport spécifique de la femme consacrée qui est «un signe important pour le prêtre en raison de l’apparente inutilité ou pauvreté de sa vie». La femme consacrée «renonce à la conjugalité, mais aussi à ce qui fait la beauté propre de la femme, la maternité», a-t-elle souligné. Et ce «au risque d’être méprisée, raillée, voire déconsidérée dans sa dignité de femme». Or elle «ne reçoit rien en échange, du moins apparemment», à la différence du prêtre qui «reçoit en échange l’immense don du sacerdoce».
Le risque existera toujours pour le prêtre de concevoir son sacerdoce comme une fonction, un pouvoir, ou un ministère qu’il possède, a alors souligné sœur Alexandra Diriart. C’est la femme consacrée qui lui révèle «le vrai visage de sa fécondité» et de son célibat sacerdotal. Elle lui rappelle que «la fécondité divine se tient dans ce chaste vide apparent qui est en fait réceptivité à l’amour du Christ, disponibilité et accueil du don de Dieu».
Ne pas dissocier le spirituel du corporel
Au sein de l’Eglise, la religieuse a aussi mis en garde contre une dissociation du spirituel et du corporel, qui peut conduire à une «déshumanisation de la personne vivant le célibat», voire à une «perversion».
A chacun de retrouver le sens de son état de vie, a-t-elle conclu en citant saint François de Sales: «Ne désirez point de n’être pas ce que vous êtes, mais désirez d’être fort bien ce que vous êtes». (cath.ch/imedia/ak/be)