Centrafrique : Les évêques se font l’écho du cri de la population
La Conférence des évêques catholiques de Centrafrique (CECA) s’est fait l’écho du «cri des concitoyens qui souffrent» auprès des dirigeants du pays. Elle s’inquiète aussi de «l’exacerbation des tensions diplomatiques et géopolitiques», ainsi que de la campagne de «désinformation» visant à isoler le pays des institutions financières internationales.
Dans une déclaration publiée à l’issue de sa première session annuelle le 16 janvier 2022 les évêques dénoncent également la persistance des exactions des groupes armés sur la population civile. La Centrafrique, pays d’Afrique centrale, est confrontée depuis 2013, aux activités de groupes rebelles, qui s’attaquent aux populations, mêmes réfugiées dans les mosquées et églises. Ils ont mis la main sur les régions riches en minerais d’or et de diamants.
Ces groupes armées sont manipulés par des hommes politiques, qui donnent un caractère religieux à leurs combats, dressant de fait, les communautés les unes contre les autres, et poussant chrétiens et musulmans à s’entre-tuer.
Pour contrecarrer cette idée et promouvoir la paix et la cohabitation interreligieuse, les dirigeants chrétiens et musulmans et mis en place une Plateforme des confessions religieuses de Centrafrique (PCRC). Elle est dirigée par l’archevêque de Bangui, le cardinal Dieudonné Nzapalainga, l’imam de la grande mosquée de la ville, le cheikh Abdoulaye Ouasselegue, secrétaire général- adjoint du Conseil supérieur islamique de Centrafrique, et le Pasteur Nicolas Guérékoyame-Gbangou, président de l’association des églises évangéliques de Centrafrique.
Dans leur déclaration, les évêques centrafricains s’indignent enfin du «pillage» des ressources naturelles, minières et forestières, par «des étrangers, avec la complicité de nationaux antipatriotiques». (cath.ch/ibc/mp)