Le palais de Malacan, à Manille est la résidence du président de la république des Philippines | wikimedia commons domaine public
International

Le fils du dictateur Marcos candidat à la présidence des Philippines

Le président de la Conférence épiscopale des Philippines,Mgr Pablo Virgilio David, a vivement réagi le 15 janvier 2022 contre la campagne en ligne soutenant la candidature présidentielle de Ferdinand «Bongong» Marcos Jr, le fils de l’ancien dictateur Ferdinand Marcos qui a régné sur le pays de 1965 à 1986.

«Nous ne pouvons pas nous permettre de rester silencieux quand des candidats affirment que le meilleur gouvernement que nous ayons jamais eu était sous la dictature de Marcos»a protesté Mgr David. Le 15 janvier 2022 lors d’un forum en ligne.

Marcos a été un dictateur de la pire espèce

Des partisans de Ferdinand Marcos ont affirmé sur les réseaux sociaux que l’imposition de la loi martiale sous sa présidence était un «âge d’or  dans l’histoire du pays. Ces affirmations ont été publiées dans le cadre d’une campagne de soutien au fils de l’ancien dictateur, Ferdinand «Bongong» Marcos Jr., candidat aux élections présidentielles de mai 2022.

La loi martiale a été déclarée  par le président Marcos le 23 septembre 1972. Bien que levée officiellement en 1981, elle s’est en fait maintenue jusqu’à ce que le dictateur soit chassé du pouvoir en 1986. Durant cette période, de nombreuses violations des droits de l’homme ont été enregistrés . Parmi les victimes, on compte de nombreux opposants dont des étudiants et des militants politiques, ainsi que des religieux et des agriculteurs, a rappelé Mgr David.

Nombreuses violations des droits humains

«Pour rester au pouvoir, Marcos a fait ce que font d’ordinaire les dictateurs. Il a dissous le Congrès, aboli la Constitution, des représentants de l’opposition et de nombreux opposants ont été arrêtés et sommairement exécutés, tout cela pour se maintenir au pouvoir pour quatorze ans supplémentaires. Alors comment pouvez-vous appeler cela l’âge d’or de la société philippine ? » a-t-il insisté.

«Nous devons lutter contre les tentatives de donner à ces années sombres de dictature, et de perte des libertés et de la démocratie, un semblant de légitimité. Ce n’est pas seulement une autre façon de voir les choses mais c’est clairement un mensonge, et une mauvaise interprétation des événements. C’est une falsification de l’histoire.»

Les victimes de l’ancien dictateur ont par ailleurs fait part de leur consternation face à la candidature de Marcos Jr. (cath.ch/eda/mp)

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18 janvier 2022 | 15:55
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 2  min.
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