«Grand regret» de la FSSP après les restrictions de l’ancienne messe

Le district germanophone de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) a réagi «avec un grand regret» à la clarification du Vatican concernant l’ancienne messe. Les Réponses aux dubia de la Congrégation pour le culte divin, publiées le 18 décembre 2021, restreignent encore l’utilisation des livres liturgiques de 1962, a déploré la FSSP.

Les «conséquences concrètes sur notre apostolat» seront discutées dans les semaines à venir avec les diocèses compétents, a expliqué, le 21 décembre 2021, la Fraternité, interrogée par l’Agence de presse catholique (KNA) à Wigratzbad, dans le sud de la Bavière.

La Fraternité rappelle avoir reçu, lors de sa fondation, la garantie de pouvoir célébrer la liturgie traditionnelle dans son intégralité et sans restrictions. »Nous partons du principe que ce droit propre continue d’exister, puisque nos Constitutions, définitivement approuvées par le Saint-Siège en 2003 et auxquelles nous sommes attachés, n’ont été ni modifiées ni abrogées».

«Fidèles à l’Eglise, nous continuerons à maintenir le service des fidèles qui nous sont confiés, conformément à notre mission ecclésiale et au droit propre de notre communauté qui y est lié», indique encore la FSSP.

La FSSP directement visée?

Pour nombre d’observateurs, le motu proprio du pape François, Traditionis Custodes publié en juillet dernier et son interprétation explicitée dans les Réponses aux dubia vise en fait la douzaine de communautés traditionalistes dites Ecclesia Dei dont la FSSP est une des principales avec ses quelque 500 prêtres.

Fondée à Fribourg en 1988 par des prêtres traditionalistes ayant refusé de suivre Mgr Lefebvre dans le schisme, la FSSP a prospéré depuis. Elle possède aujourd’hui deux séminaires, à Wigratzbad en Bavière et à Denton dans l’Etat américain du Nebraska. (cath.ch/kna/mp)