Les droits fondamentaux ne sont pas une faveur concédée aux pauvres
Les droits fondamentaux ne sont pas « des faveurs » que l’on accorderait aux plus vulnérables, a déclaré le pape François en recevant, le 10 décembre 2021, les membres de l’Union des juristes catholiques italiens réunis pour leur 70e Congrès national d’étude à Rome.
Évoquant sa récente visite à Lesbos en Grèce, le pontife s’est attristé, lors de la Journée internationale des Droits de l’homme, qu’il y ait encore tant de chemin à parcourir pour protéger les droits des plus fragiles. Des droits, a-t-il ajouté, qui ne sont pas une concession gouvernementale aux personnes démunies mais découlent de la reconnaissance de la dignité humaine commune à tous.
Dans son discours, le pape a fustigé «un système économique et social qui prétend inclure les diversités mais qui de fait exclut systématiquement celui qui n’a pas de voix». Au sein de ce système, «celui qui ne peut pas dépenser et consommer semble n’avoir aucune valeur».
Au contraire, a dit l’évêque de Rome, ce qui nous rend humains n’est pas la loi du plus fort mais le fait de garantir concrètement le droit de tous à des soins physiques, psychologiques et spirituels et à un salaire juste. À ce propos, le pape a particulièrement pris la défense des journaliers utilisés pour les récoltes et payés misérablement. (cath.ch/imedia/ak/mp)