Le pape François nomme un visiteur apostolique à Medjugorje

Le pape François nomme Mgr Aldo Cavalli visiteur apostolique à caractère spécial pour la paroisse de Medjugorgje (Bosnie Herzégovine), a annoncé le Bureau de presse du Saint-Siège le 27 novembre 2021. L’Italien, qui était jusqu’alors nonce aux Pays-Bas, remplace Mgr Henryk Hoser, décédé le 14 août dernier. 

Né en 1946, Aldo Cavalli a été ordonné à Bergame en 1971 et a rejoint l’Académie pontificale ecclésiastique – «l’école des nonces» – en 1975. En 1979, il commence à servir la diplomatie papale. 

En 1996, le pape Jean Paul II le nomme nonce apostolique à São Tomé et Príncipe et délégué apostolique – puis nonce apostolique en 1997 – en Angola. En 2001, le pontife polonais le nomme nonce apostolique au Chili. 

En 2007, Benoît XVI le choisit comme nonce en Colombie, avant de l’envoyer à Malte en 2013. Le pape François ajoute la charge de nonce apostolique en Libye quelques mois plus tard. En 2015, le pape François l’a enfin nommé nonce apostolique aux Pays-Bas puis son représentant à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. 

Un lieu de foi polémique

Longtemps regardé avec méfiance par le Saint-Siège, le sanctuaire de Medjugorje connaît une meilleure réputation depuis que le pape François y a autorisé les pèlerinages le 12 mai 2019, reconnaissant le «fait spirituel et pastoral» que représente le lieu pour de nombreux catholiques. Ce haut lieu de spiritualité populaire attire d’immenses populations du monde entier chaque année, en particulier en provenance d’Italie et d’Europe de l’Est.

Pour autant, les apparitions mariales qui font la célébrité du lieu n’ont pour l’heure jamais été reconnues par l’Église et de nombreux zones d’ombres demeurent. L’excommunication de l’accompagnant des voyants, l’ex-prêtre Tomislav Vlasic, le 23 octobre 2020, semble indiquer que le sanctuaire a été le cadre de nombreuses dérives spirituelles voire sectaires. (cath.ch/imedia/cd/bh)