Burkina Faso: face à la violence, les évêques appellent au dialogue
La multiplication des attaques attribuées aux groupes radicaux musulmans au nord du Burkina Faso a grandement détérioré la situation sécuritaire. Les évêques catholiques à appellent à un dialogue «vrai et constructif».
Depuis 2015, le Burkina Faso ce pays pauvre de l’Afrique de l’ouest est confronté à des actes terroristes contre les populations civiles, les religieux et les édifices religieux, ainsi que contre les forces de sécurité. La dernière attaque d’envergure et sans précédent a eu lieu le 14 novembre dernier, avant le lever du jour. Elle a été lancée contre un camp de détachement de gendarmerie dans la localité de Inata, faisant 57 morts, dont 53 gendarmes, et 47 rescapés.
L’agence de presse de la Conférence épicopale régionale de l’Afrique de l›Ouest (CERAO), citant son correspondant à Ouagadougou, a dressé sur son site «un tableau sanglant» de la situation sécuritaire dans le pays. Elle «empire de jour en jour», a ajouté ce correspondant le correspondant, un prêtre catholique exerçant son ministère dans le diocèse de Fada N’Gourma, région Est.
L’attaque contre le camp de gendarme à Inata est «un drame qui nous (le pays entier) a frappé», s’est émue l’Église catholique locale, tout en rappelant qu’en des circonstances pareilles, «la sagesse enseigne qu’il faut toujours agir avec prudence, discernement et mesure». A ce sujet, elle a exhorté les populations «à sauvegarder l’essentiel» et à «privilégier l’intérêt supérieur» de la Nation, malgré l’indignation légitime qu’on peut ressentir.
Pour se faire, elle a invité les burkinabè à «un dialogue vrai et constructif», car sans dialogue, ils ne pourront résoudre aucun problème, encore moins celui de la crise sécuritaire et ses corollaires. «Ce dialogue doit pouvoir s’établir au sein des populations, des Organisations de société civile, des partis politiques et au niveau des autorités politiques, militaires, coutumières et religieuses, mais aussi avec nos partenaires financiers et militaires», a souligné la Conférence épiscopale Burkina-Niger, dans un communiqué publié sur son site.