Le pape pourrait se rendre au Timor et à Lesbos
Outre le Timor oriental en 2022, l’une des prochaines destinations du pape François pourrait être à nouveau l’île de Lesbos, lors d’un voyage en Grèce, fin novembre ou début décembre 2021.
Le pape François souhaite se rendre au Timor oriental en 2022, mais veut d’abord qu’une grande partie de la population locale soit vaccinée, aurait affirmé Mgr Marco Sprizzi, chargé d’affaires de la nonciature apostolique au Timor oriental lors d’un rencontre avec le ministre de la Présidence du Conseil des ministres du pays, Fidelis Manuel Leite Magalhães. L’information a été diffusée dans communiqué sur le site du gouvernement le 14 octobre 2021.
Le problème du Covid
Le gouvernement timorais a souligné que les voyages du pontife rassemblaient toujours beaucoup de pèlerins et que la pandémie de Covid-19 actuelle pouvait dès lors constituer un danger pour la population. Mgr Sprizzi a félicité le gouvernement pour ses efforts en matière de vaccination et a souligné, citant le pape François, que l’Église était engagée pour aider les fidèles à comprendre que la vaccination est «un acte d’amour».
Un voyage dans ce pays du sud-est asiatique était prévu pour septembre 2020, mais a dû être reporté sine die. Le voyage, qui devait être couplé avec un déplacement en Indonésie et en Papouasie Nouvelle-Guinée, n’avait jamais été annoncé officiellement; si aucune raison n’avait été avancée pour l’annulation, la pandémie avait été considérée comme l’explication la plus probante.
Dans ce pays de 1,3 million d’habitants – dont environ 90% sont catholiques – plus de 760’000 milles personnes ont été vaccinés avec au moins une dose (soit 58% de la population) selon l’Organisation mondiale de la santé.
Un voyage historique
Si le voyage venait à se faire, il s’agirait du second déplacement d’un pontife dans le pays après celui de Jean Paul II en 1989. Cependant, François serait le premier à se rendre dans le pays depuis son indépendance de l’Indonésie en 2002.
Lors du déplacement de 1989, le pape polonais avait laissé un mauvais souvenir à la population du petit pays asiatique en soutenant ouvertement la politique du président indonésien Suharto. Il avait aussi critiqué l’action de Mgr Carlos Filipe Ximenes Belo, évêque timorais en faveur de l’indépendance, co-lauréat en 1996 du Prix Nobel de la Paix. Résultat: la population locale avait largement boycotté la messe du pontife dans la capitale Dili.
A la rencontre des réfugiés
Le pape François pourrait également se rendre à nouveau sur l’île de Lesbos, lors d’un voyage en Grèce à la fin du mois de novembre ou au début du mois de décembre, annonce l’agence de presse grecque ANA-MPA le 13 octobre 2021. Le pontife s’y était déjà rendu pour visiter un camp de migrants en avril 2016.
Si la présidente grecque a bien invité en juillet 2020 le pape François à se rendre dans son pays, un déplacement n’a pour l’heure pas été confirmé par le Bureau de presse du Saint-Siège. Interrogé sur le sujet en juillet dernier, il avait cependant déclaré à l’agence I.MEDIA que «certaines hypothèses de voyage» étaient à l’étude.
A Chypre et à Malte?
Les journalistes grecs affirment désormais que des cardinaux doivent se rendre sur l’île dans la soirée du 14 octobre, accompagnés de fonctionnaires grecs en charge des migrations, où ils retrouveront l’archevêque catholique des îles de la Mer Égée, Mgr Iosif Printesis, arrivé la veille. Ils devraient planifier la visite du camp temporaire de réfugiés de Mavrovouni.
À Lesbos, le pape avait visité le camp de Moria en 2016 pour dénoncer la «crise humanitaire» migratoire en Europe. Il était reparti à Rome en emportant avec lui douze réfugiés, aujourd’hui intégrés en Italie grâce à la communauté Sant’Egidio. En 2019, 33 autres réfugiés de Lesbos avaient aussi rejoint Rome à l’initiative du pontife. Le camp de Moria a depuis été détruit dans un incendie en 2020 et remplacé par celui de Mavrovouni.
Récemment, le voyage en Grèce du pape avait été pensé avec deux autres déplacements méditerranéens, à Malte et à Chypre. Cependant, le déplacement à Malte serait repoussé à 2022, et celui à Chypre n’a pour l’heure pas été confirmé. (cath.ch/imedia/ih/cd/rz)