La revue «choisir» navigue entre compassion et ivresse
La revue jésuite «choisir,» basée à Genève, propose pour son édition d’automne 2021 de mettre en parallèle la compassion et l’ivresse. Deux voies pour sortir de son quant-à-soi, aux retombées bien différentes et souvent ambivalentes.
La compassion et l’ivresse, deux façons différentes d’habiter le monde? C’est la question que pose la revue choisir en automne.
La compassion est une notion phare de la vie spirituelle et sociale. Pas question donc de s’en priver sous prétexte qu’aucun don n’est purement gratuit et que la réalité du terrain est propice aux ambivalences. Les philosophes, éthiciens, théologiens et acteurs humanitaires ou sociaux qui participent à ce numéro de la publication trimestrielle se rejoignent sur ce point, «même si leurs boussoles n’indiquent pas le même Nord», note la revue dans un communiqué.
Guerre et climat
Dans son second dossier, choisir se demande si l’ivresse ne serait pas aussi une manière de mieux habiter le monde. Bien des poètes ou des romanciers en mal de vivre ont ainsi signé avec l’alcool un pacte infernal. Et que dire de l’instrumentalisation de l’ivresse par les pouvoirs civils et militaires en temps de guerre, avec le cas emblématique de la France en 1914-1918?
Le numéro d’automne dévoile ainsi une nouvelle de la Vaudoise Bénédicte Mary Sahli sur un jeune soldat de la Première Guerre mondial, une interview de Bruno Decharme, collectionneur d’art brut qui a effectué une importante donation d’œuvres au Centre Pompidou, et un reportage photographique de Samuel Turpin sur l’impact de la crise climatique sur les Groenlandais. (cath.ch/com/rz)