Messe en latin: les traditionalistes français demandent un médiateur
Douze des principaux instituts traditionalistes en France demandent, dans un courrier à la Conférence des évêques de France (CEF), la désignation d’un «médiateur» en rapport au motu proprio du pape Traditionis custodes. Ils affirment se sentir «soupçonnés, mis en marge, bannis».
La lettre, que le journal La Croix a pu consulter, a été remise aux représentants des évêques français mercredi 1er septembre 2021. Elle émane des supérieurs de douze des principaux instituts traditionalistes présents en France, neuf masculins et trois féminins. Les instituts font part de leur «grande souffrance», affirmant se sentir «soupçonnés, mis en marge, bannis».
Ton conciliant
Ils réagissent ainsi au motu proprio (lettre pastorale de la décision même du pape) intitulé Traditionis custodes et publié le 16 juillet 2021. Le texte restreint la liberté de célébration du rite liturgique préconciliaire, en stipulant notamment que son autorisation est soumise à l’approbation de l’évêque local.
Les instituts français, assurent que leur démarche est réalisée dans une perspective d’unité de l’Eglise. Ils appellent au dialogue et demandent que soit désigné pour cela un médiateur spécial. «Nous sommes prêts à nous convertir si l’esprit de parti ou l’orgueil a pollué nos cœurs», déclarent encore les douze signataires. Dans un courrier au ton conciliant, ils affirment également leur adhésion au magistère développé depuis Vatican II. (cath.ch/cx/arch/rz)