Le cardinal Louis Raphaël 1er Sako, Patriarche des Chaldéens, a soutenu le changement de dénomination du Patriarcat oriental | © Pascal Maguesyan
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Le Patriarcat chaldéen supprime la référence à Babylone

Babylone ne figurera plus dans le nom du Patriarcat des chrétiens chaldéens. La raison? La référence manque de fondement historique, d’autant plus que la ville «n’a jamais été un siège épiscopal ou patriarcal». Le changement fait suite à la décision des évêques chaldéens prise lors du Synode de Bagdad, qui a eu lieu du 9 au 14 août 2021.

La référence à Babylone, contenue jusqu’à présent dans la dénomination officielle du «Patriarcat de Babylone des Chaldéens», a été définitivement effacée.

Une note patriarcale, diffusée le 23 août 2021 par les organes de communication du patriarcat oriental, avait comme objectif d’expliquer ce choix, ainsi que de répondre aux questions et aux commentaires polémiques apparu sur le web suite à la décision du Synode chaldéen.

«Aucun fondement historique»

Lors de la dernière assemblée du Synode des évêques de l’Église chaldéenne, qui a eu lieu à Bagdad du 9 au 14 août 2021, les évêques participants, ainsi que le patriarche Louis Raphaël Sako, ont décidé – à l’unanimité – d’archiver le nom de «Patriarcat de Babylone des Chaldéens» et de le remplacer par la simple définition de «Patriarcat chaldéen».

L’ancienne dénomination n’avait aucune base historique – et ceci pour plusieurs raisons.

Lorsque le christianisme est entré en Mésopotamie, Babylone était en effet déjà en ruines. Les événements historiques complexes qui au XVIe siècle, ont vu une partie de l’Église assyrienne d’Orient réaffirmer sa pleine unité avec l’Église de Rome. Cela a conduit à la création du Patriarcat chaldéen, uni par des liens de communion hiérarchique avec le Successeur de Pierre.

La référence à «Babylone» n’a toutefois été incluse dans le titre du patriarche chaldéen qu’en 1724 par le patriarche Youssef III, qui résidait à Diyarbakir, ville située aujourd’hui en territoire turc.

Fortes réactions de la diaspora

La disposition synodale a suscité des critiques et des réactions polémiques. L’Union des écrivains chaldéens a publié un appel en ligne dans lequel elle exprime son «regret» pour une décision synodale qui, selon les auteurs de la déclaration, remettrait en cause «un héritage auquel nous sommes fiers d’appartenir». 

Le Patriarcat souligne que ces commentaires critiques proviennent des cercles de la diaspora chaldéenne, alors qu’à l’intérieur de l’Irak «personne ne s’est opposé à la décision du Synode». Babylone, souligne la note patriarcale, «était la capitale de l’empire babylonien, n’a jamais été un siège épiscopal ou patriarcal, et est aujourd’hui une ville musulmane irakienne». (cath.ch/fides/gv/dp)

Le cardinal Louis Raphaël 1er Sako, Patriarche des Chaldéens, a soutenu le changement de dénomination du Patriarcat oriental | © Pascal Maguesyan
23 août 2021 | 16:02
par Davide Pesenti
Temps de lecture : env. 2  min.
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