Focolari: à l’école de l’unité dans la diversité pour être communauté
17 jeunes, en provenance de 9 pays du monde entier, ont terminé leur séjour de formation de 10 mois à la «Mariapolis Foco», la cité-pilote suisse des Focolari à Montet (FR). Témoignages.
Les jeunes étudiants ont suivi une formation de base en théologie, en sociologie, dans le dialogue œcuménique et interreligieux. Ils ont notamment approfondi la Spiritualité de l’unité et ses concrétisations dans les différents contextes de la société civile. La richesse de cette expérience interculturelle a été soutenue au fil des jours par l’engagement et la mise en pratique communautaire des Paroles de l’Evangile.
Chemin de croissance
Depuis 1991, en plus de l’école de formation pour les futurs «focolarini», le Centre des Focolari de Montet propose une «Ecole Gen» à des jeunes du monde entier.
Les «Gen» (nouvelle génération) sont des filles et des garçons – encore ouverts à l’orientation à donner à leur vie – qui décident de laisser leur milieu de vie pour partager une année en communauté. À Montet, il se confrontent avec un style de vie guidé par la Parole de Dieu et réalisent ensemble un chemin de croissance humaine et spirituelle.
Le programme de l’école prévoit une formation au dialogue, l’approfondissement de la Spiritualité de l’unité du Mouvement des Focolari ainsi que des différents aspects de la vie chrétienne.
Faire communauté en temps de covid
Cette année, l’expérience de la pandémie a constitué un défi supplémentaire pour ces jeunes, interrogés personnellement sur le fait si une expérience de communion aurait été possible malgré la distance sociale.
La question a été posée en octobre 2020, lorsque le virus a touché quelques résidents et que le Centre a dû fermer ses portes, ne pouvant plus accueillir les personnes de l’extérieur.
«J’ai appris à aimer les autres et à respecter des opinions et des cultures différentes, sans perdre mon identité.»
Jarsan, jeune focolari brésilien
Les mesures sanitaires ont nécessité un engagement plus important pour vivre dans un espace réduit. L’expérience de la quarantaine a été un grand défi. «C’est peut-être à cause de cette situation que grâce aux autres, j’ai pu mieux me connaître avec mes limites», affirme convaincu Sandoval, un jeune brésilien. Et à Jarsan, lui aussi brésilien, d’ajouter: «J’ai appris à aimer les autres et à respecter des opinions et des cultures différentes, sans perdre mon identité».
Nouveaux horizons de foi
Les dix mois de formation ont offert un apprentissage de la vie chrétienne et communautaire à 360 degrés. La cohabitation interculturelle et intergénérationnelle a ouvert aux jeunes participants de nouveaux horizons, tant dans les relations interpersonnelles que dans une relation profonde avec Dieu.
«Ces dix mois m’ont permis de voir les choses avec les yeux de Dieu.»
Min Ji, jeune focolari coréen.
Au menu: des cours quotidiens sur différents thèmes, travail dans les activités productrices des Focolari et participation à la vie communautaire, cuisine, nettoyage, et jeu.
«Ces dix mois m’ont permis de voir les choses avec les yeux de Dieu», déclare Min Ji, une jeune Coréenne. Cette expérience m’a renforcé dans ce que je veux vivre, tant comme jeune focolarina, que comme fille de Dieu».
Comme en famille
La diffusion en ligne du 1er mai 2021 dans le cadre de la Semaine Monde Uni sur le thème «Ecology-we dare to care” a été un des moments forts du cursus formatif.
Pour Gloria, jeune italienne, son expérience fribourgeoise a été révélatrice des enjeux de l’unité dans la diversité: «La Mariapolis Foco a été pour moi une famille, un cœur qui contient le monde entier dans ses grandes et petites différences».
L’expérience communautaire de Montet ne s’arrête pas toutefois pas là. «Chaque jour, j’ai découvert qu’un monde uni est possible», résume avec force le brésilien Marco. Une prise de conscience qui l’accompagnera, lui et les autres jeunes focolari maintenant dans leur pays où ils sont rentrés. (cath.ch/com/dp)