Famine: les évêques allemands alertent sur la situation à Madagascar

Près de 400’000 personnes, dont de nombreux enfants, pourraient prochainement mourir de faim à Madagascar. La Conférence des évêques allemands (DBK) appelle à la solidarité internationale.

De nombreux enfants n’ont «plus que la peau sur les os», à Madagascar, avertit Mgr Ludwig Schick, évêque de Bonn, dans une lettre envoyée fin juillet 2021 afin de demander l’aide de l’Etat allemand. Les organisations d’aide catholiques allemandes ont reçu des appels à l’aide de plus en plus dramatiques de la part des évêques et des partenaires de projet sur l’île de l’océan Indien.

Une sécheresse sans précédent, qui persiste depuis plusieurs semaines, menace de famine des centaines de milliers de personnes. «Les gens se nourrissent d’insectes, d’argile et de feuilles mortes. La situation est désastreuse, l’étendue de la faim effrayante», assure Mgr Schick dans la missive relayée par l’agence catholique allemande Katholische Nachrichtenagentur (KNA).

Plusieurs familles ont été contraintes de quitter les zones rurales à la recherche de nourriture, en raison de la sécheresse et des tempêtes de sable. Le sud du pays a été particulièrement touché.

«La communauté mondiale a le devoir d’assurer la survie des populations»

L’évêque de Bonn, qui préside la Commission de la DBK pour l’Eglise universelle (Weltkirche), demande ainsi un soutien financier rapide de la communauté internationale à toutes les organisations d’aide qui peuvent lutter contre la faim.: «Sans mesures d’aide radicales, le nombre de personnes souffrant de la faim va doubler en très peu de temps. Face à ce scénario alarmant, la communauté mondiale a le devoir d’assurer la survie des populations.»

Le Programme alimentaire mondial (PAM) estime qu’environ 400’000 personnes dans l’ancienne colonie française de Madagascar risquent de mourir de faim. 14’000 Malgaches, dans le sud du pays, sont déjà sur le point de mourir de malnutrition. Les Nations unies et le gouvernement ont lancé des appels répétés à la communauté internationale pour qu’elle apporte des ressources financières suffisantes à la lutte contre la famine sur l’île. (cath.ch/kna/arch/rz)