Des pèlerins venus à l’hôpital à Gemelli «pour soutenir François»

Plusieurs centaines de personnes sont venues braver le cagnard romain – la température dépassait allègrement les 30 degrés – pour assister à l’Angélus du pape François, le 11 juillet 2021. Un moment historique puisque, pour la première fois depuis son élection en 2013, le pontife argentin a récité la prière mariale depuis l’hôpital Gemelli de Rome, d’où il se remet d’une opération du côlon réalisée sept jours plus tôt.

C’est debout et souriant que le pape François est apparu à 12h pile au balcon du dixième étage de la polyclinique romaine. Accueilli par des «Viva il papa !» et des applaudissements nourris, il a pris le temps de saluer la foule. A ses côtés, sur le balcon, étaient présents quelques enfants malades, sans doute ceux du service d’oncologie pédiatrique du Gemelli – cette semaine, des enfants de ce service avaient envoyé une lettre d’encouragements au pontife voisin de chambre.

Aux fenêtres du grand hôpital situé à cinq kilomètres au nord-ouest du Vatican, de nombreux médecins et autres membres du personnel hospitalier ont assisté à l’événement. Devant la polyclinique, beaucoup de blouses blanches également se sont mêlées aux pèlerins.

«Le personnel soignant s’y prépare depuis plusieurs jours… Ça a remué tout l’hôpital», raconte à I.MEDIA une jeune femme en stage de médecine à Gemelli. «Quand j’ai su que le pape prononcerait la prière de l’Angélus depuis la fenêtre, je me suis débrouillé pour me mettre de service ce dimanche», confie pour sa part Marcello, un Italien membre de la Croix Rouge. Comme d’autres, il a passé son temps à distribuer des bouteilles d’eau aux fidèles et a veillé à ce qu’il n’y ait pas de malaise avec cette chaleur écrasante.

«Je suis heureux d’offrir cela à mon fils !»

«Ma femme et mon fils sont venus également», ajoute l’homme d’une trentaine d’années. «C’est émouvant de le voir en chair et en os. Je suis heureux d’offrir cela à mon fils !», explique-t-il, ému. Pas très loin de lui se trouve Roman, un homme d’origine polonaise qui vit en Italie depuis des années. Pour lui, il était important d’être là aujourd’hui. «Mes parents étaient venus entendre Jean Paul II lorsqu’il était hospitalisé à Gemelli. J’avais 18 ans à l’époque et je me rappelle ce moment», raconte le quadragénaire.

C’est donc en mémoire du pontife polonais qu’il a tenu à venir. Mais pas seulement. «Mon père aussi a été hospitalisé ici et il y est mort», ajoute Roman. «J’ai connu une épreuve ici, et je viens donc pour soutenir François dans son épreuve», confie-t-il.

Ce sont ces personnes notamment que le pape François a chaleureusement remerciées durant l’Angélus, saluant de tout cœur celles qui avaient prié pour lui ainsi que l’ensemble du personnel hospitalier pour son travail. Dans son discours, l’évêque de Rome a d’ailleurs insisté sur l’importance d’avoir «un système de santé gratuit qui assure un bon service accessible à tous».

A l’issue de l’Angélus, la joie de voir le pontife argentin debout et en forme était palpable au pied de la polyclinique. Comme à son habitude, le pape argentin a souhaité aux pèlerins un «bon appétit» et leur a demandé de prier pour lui. (cath.ch/imedia/at/hl/be)