Rencontre cordiale entre le pape et Ursula von der Leyen

Peu de choses ont filtré de l’entretien d’une trentaine de minutes entre le pape François et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, reçue au Palais apostolique du Vatican dans la matinée du 22 mai 2021.

La dirigeante européenne a également rencontré durant près d’une heure le cardinal Secrétaire d’État Pietro Parolin ainsi que Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États, indique le Bureau de presse du Saint-Siège.

«Au cours des entretiens cordiaux, il a été fait référence aux bonnes relations bilatérales, développées grâce au dialogue structuré entre les parties, et aux initiatives en cours pour le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et l’Union européenne», détaille le communiqué.

Le thème du développement humain et social sur le continent européen a également été abordé, «dans la perspective de la Conférence sur l’avenir de l’Europe récemment entamée», précise encore le Bureau de presse.

La conversation s’est enfin poursuivie sur des questions telles que les conséquences sociales de la pandémie, les migrations et le changement climatique, ainsi que les événements récents au Moyen-Orient.

Le christianisme «profondément enraciné» en Europe

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a accordé un entretien au média Vatican News à l’issue de son audience avec le pape François dans la matinée du 22 mai 2021. Interrogée sur la place du christianisme en Europe, la dirigeante européenne a indiqué que le christianisme y est «profondément enraciné».

Cela se perçoit «chaque jour, dans nos actions quotidiennes», a détaillé la responsable de nationalité allemande. Selon elle, ces valeurs chrétiennes se retrouvent «quand on parle du grand thème de la paix, quand on parle de la dignité de la personne – par exemple, dans l’État de droit – mais aussi quand on parle de la solidarité et, pour l’exprimer en termes un peu plus anciens, de la miséricorde».

Elle a aussi mis en avant le rôle de l’Église sur les questions climatiques, parlant de l’encyclique du pape François comme d’un «cadeau».

Dans un deuxième temps, Ursula von der Leyen a souligné le « grand rôle » que joue la religion. « En ces temps de polarisation, de populisme, de nationalisme, la grande force unificatrice de la religion, qui s’engage à la cohésion, à la réconciliation, a une immense signification », a-t-elle assuré. (cath.ch/imedia/hl/bh)