Violences à Jérusalem: les patriarches appellent à l’apaisement
«Nous les patriarches et les chefs des Églises de Jérusalem sommes profondément découragés et préoccupés par les récents évènements violents à Jérusalem- Est», indiquent les responsables religieux dans un communiqué publié le 11 mai sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem.
«Ces inquiétants développements, notamment ceux de la Mosquée d’Al Aqsa ou de Sheikh Jarrah, portent atteinte à l’intégrité du peuple de Jérusalem, et à la ville même de Jérusalem en tant que Cité de la Paix», déplorent les responsables religieux dans un texte publié sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem.
Ces actions, ajoutent-t-ils, compromettant la sécurité des croyants et la dignité des Palestiniens sur le point d’être expulsés, sont inacceptables.
Un équilibre menacé
«Le caractère spécifique de Jérusalem, Ville Sainte, et l’application du Statu Quo en vigueur, doivent inciter toutes les parties à préserver une situation déjà très sensible dans la Ville Sainte de Jérusalem», poursuit le communiqué. «La tension grandissante, maintenue principalement par des groupes radicaux d’extrême droite, menace l’équilibre déjà fragile, dans et autour de Jérusalem», dénoncent les patriarches.
Le communiqué a été diffusé alors qu’une nouvelle vague de violence a embrasé Jérusalem-Est depuis quatre jours.
Des centaines de Palestiniens ont lancé tôt le matin du 9 mai des projectiles en direction des forces israéliennes positionnées sur le troisième lieu saint de l’islam. La police a riposté en tirant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Dans l’après-midi, les affrontements ont cessé sur l’esplanade, mais la situation restait tendue.
Accrochages violents
Selon le Croissant-Rouge palestinien, plus de 520 Palestiniens ont été blessés, dont de nombreux aux yeux et à la tête, alors que la police israélienne a fait état d’au moins neuf blessés dans ses rangs, pour ces accrochages les plus violents depuis 2017 à Jérusalem-Est.
Ces violences ont coïncidé avec «la Journée de Jérusalem», célébrée lundi selon le calendrier hébraïque pour marquer la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967. Souvent émaillée de heurts, la «marche de Jérusalem» qui devait rassembler en soirée des milliers d’Israéliennes et Israéliens dans la Vieille ville a été annulée.
«Nous appelons la Communauté Internationale et toutes les personnes de bonne volonté à intervenir afin de mettre fin à ces provocations et à continuer à prier pour la Paix à Jérusalem », conclut le communiqué. (cath.ch/com/ag/bh)