Le Centre de protection des mineurs de Rome devient une faculté

Le Centre pour la protection de l’enfance de l’Université grégorienne va devenir une faculté à la rentrée scolaire prochaine, a annoncé le 27 avril 2021 l’université pontificale dont il dépend. Ce changement de statut répond à une demande croissante de formation sur la question des abus et acte l’élargissement de son champ d’action à la protection de toutes les personnes vulnérables, et plus uniquement des mineurs.

Depuis sa création en 2021, cet institut, présidé par le Père Hans Zollner, fournit des ressources et enseignements pour prévenir les abus sur mineurs. Dans ce cadre, plusieurs programmes permettant l’obtention d’un diplôme ont été créés.

L’accroissement du nombre de demandes de formation prouve que le centre est devenu «une autorité de premier plan dans son domaine d’expertise», se félicite la direction de l’université pontificale. Elle a justifié d’adopter une «approche institutionnelle et académique différente».

C’est dans cet esprit que la Congrégation pour l’éducation catholique a approuvé, le 15 avril dernier, la transformation du centre en faculté. Celui-ci devient l’Institut d’anthropologie et d’études interdisciplinaires sur la dignité humaine et la prise en charge des personnes vulnérables.

Concrètement, le nouvel institut pourra désormais délivrer des diplômes universitaires de niveau licence, master et doctorat. La faculté ouvrira ses portes le 1^er septembre 2021.

Par ce changement, l’université souhaite intensifier son engagement en faveur de «la protection des mineurs et des personnes vulnérables» et contribuer à créer des «environnements sûrs qui favorisent le respect de la dignité humaine», explique le recteur de l’université grégorienne, Frère Nuno da Silva Gonçalves.

Ce changement de nom de centre acte également l’élargissement du champ d’action du centre aux personnes vulnérables adultes, récemment introduites dans les différents textes de protection des mineurs émis par le Vatican. Si les mineurs restent prioritaires, l’université grégorienne espère développer «des stratégies» pour aider toutes les personnes blessées par les abus à «y faire face de manière efficace et constructive». (cath.ch/imedia/cg/bh)