Vaccins: le pape plaide pour atteindre l'immunité générale

«L’immunité générale doit être considérée comme un bien commun universel», a déclaré le pape François. Il s’exprime dans un message publié le 21 avril 2021, adressé au participants au Sommet ibéro-américain. Le pontife argentin voit également une corrélation entre la renégociation de la dette des pays les plus pauvres et l’accès au vaccins.

Ce 21 avril, quelque 22 chefs d’États d’Amérique latine et de la Péninsule ibérique se réunissent à l’occasion du 27e Sommet ibéro-américain. Durant ce rassemblement, les chefs politiques réfléchissent cette année à la manière dont ils peuvent faire face ensemble à la crise sanitaire et distribuer les vaccins.

Dans sa lettre, le pontife a reconnu les efforts déployés pour obtenir un vaccin efficace contre le Covid-19 dans un délai aussi court. Mais il n’a pas manqué de rappeler la nécessité de s’unir pour en effectuer la juste distribution: «Je voudrais réaffirmer que l’immunité généralisée doit être considérée comme un bien commun universel», écrit-il.

Il a ainsi encouragé à effectuer des «actions concrètes» pour accélérer la recherche, la production et la distribution des vaccins. Les initiatives qui visent à créer «de nouvelles formes de solidarité» et qui permettent d’assurer une «répartition plus équitable des ressources» doivent selon lui être particulièrement valorisées.

Réformer «l’architecture internationale de la dette»

La pandémie est également une occasion de repenser la relation entre l’homme et l’économie, a suggéré le 266e pape en soulignant que «la protection de la vie humaine» prime par rapport au profit. Pour mettre fin à cette crise mondiale, il est donc nécessaire de réformer «l’architecture internationale de la dette». Renégocier ce «fardeau» aidera en effet les pays pauvres à se procurer les vaccins, à améliorer leur éducation ou encore l’accès à l’emploi.

Aucun changement ne sera possible «sans une volonté politique forte» capable d’inverser les priorités, a enfin conclu le successeur de Pierre. Les pauvres ne doivent plus payer «le coût le plus élevé» de «ces drames qui frappent notre famille humaine». (cath.ch/imedia/cg/rz)