Sri Lanka: le «cerveau» des attentats de Pâques arrêté
Le gouvernement sri-lankais a annoncé, le 6 avril 2021, l’arrestation d’un chef religieux musulman radical présumément à l’origine des attentats de Pâques 2019 contre des églises du pays. Les attaques avaient tués 270 personnes.
Le dimanche de Pâques 21 avril 2019, huit attaques terroristes frappaient plusieurs villes du pays. Trois églises chrétiennes et trois hôtels de luxe étaient visés à Colombo, Negombo et Batticaloa, dans une série d’attentats suicides coordonnés, suivis par deux explosions dans une maison d’hôtes à Dehiwala et un complexe immobilier à Dematagoda. L’opération a par la suite été revendiquée par un groupe ayant prêté allégeance à l’organisation djihadiste Etat islamique (EI).
Après deux ans d’enquêtes, Sarath Weerasekera a assuré à la presse que le «cerveau» des opérations était Naufer Moulavi, rapporte la chaîne de télévision indienne WION. D’après le ministre sri-lankais, le dignitaire religieux a été assisté par un certain Hajjul Akbar. Outre ces deux personnes clés, 32 suspects ont été inculpés de meurtre et de conspiration en vue de meurtre. 75 autres suspects sont actuellement en détention sans avoir été inculpés.
Incompétence gouvernementale?
Les attentats avaient causé de grands troubles au niveau politique. Le gouvernement du Sri Lanka, mené à l’époque par le président Maithirpala Sirisena, avait été critiqué pour n’avoir pas pu empêcher les attaques. Le président Sirisena avait commandité une enquête interne. Elle avait conclu que les responsables politiques étaient responsables de ces échecs après avoir ignoré des informations des services secrets. Ce que le président Sirisena a toujours nié. La Commission d’enquête, appuyée par plusieurs responsables chrétiens, a appelé, en février 2021, à des poursuites judiciaires contre l’ancien chef d’Etat, qui a démissionné en novembre 2019. (cath.ch/wion/arch/rz)