Daniel Regli quitte la présidence de la «Marche pour la vie»
Le politicien zurichois Daniel Regli a démissionné de son poste de président de l’association «Marche pour la vie» (Marsch fürs Läbe), a-t-il été annoncé le 1er avril 2021. Des déclarations controversées sur la protection des personnes âgées contre le Covid et les homosexuels seraient en cause.
Raphael Rauch/traduction et adaptation:Raphaël Zbinden
Selon l’hebdomadaire NZZ am Sonntag, Daniel Regli a démissionné sous la pression du Conseil d’administration de la «Marche pour la vie». Les autres membres voyaient depuis un certain temps d’un mauvais œil certaines de ses déclarations.
Le journal zurichois révèle qu’un livre intitulé Le coronavirus et la mort différée (Corona und das verzögerte Sterben), écrit par le politicien UDC, doit sortir ces prochains jours. Cette publication aurait précipité sa démission, étant donné les divisions qu’il aurait inévitablement provoquées.
Le Zurichois est connu comme un opposant de la première heure aux mesures de restrictions imposées pour contenir la pandémie de Covid-19. En juin 2020, il avait participé à une manifestation contre le confinement, devant le Palais fédéral, à Berne. En automne, Daniel Regli avait également déploré que «pour donner à 400 personnes très âgées un peu plus de temps à vivre, le Conseil fédéral impose des mesures drastiques et des dommages incommensurables à toute la population».
Déclarations homophobes
Ce positionnement avait créé des divergences dès l’été au sein du Conseil d’administration de l’association qui combat notamment l’avortement. «Il a été convenu avec le comité d’organisation que mon engagement en lien avec le coronavirus serait strictement séparé de la ‘Marche pour la vie‘», avait alors assuré Daniel Regli à kath.ch.
Le politicien UDC est en outre connu pour ses déclarations homophobes. Au conseil municipal de Zurich, il avait déclaré, il y a des années: «Vous ne trouverez rien sur les homosexuels de 30 à 40 ans qui se suicident parce que le muscle anal ne tient plus ses promesses.»
Des déclarations mal accueillies, même parmi les militants «pro-vie» conservateurs. Johannes Läderach, PDG du chocolatier «Läderach», qui soutient la «Marche pour la vie», a notamment souligné à la NZZ am Sonntag qu’il s’était toujours clairement distancé des déclarations homophobes de Daniel Regli et qu’il ne voulait plus travailler avec lui. (cath.ch/kath/rr/rz)