Angola: les jeunes risquent de perdre la foi à cause de la pandémie
Participation à la vie de l’Eglise réduite, formation des séminaristes suspendue, selon le missionnaire Ulrich Houenahin Kossivi, basé au nord de Luanda, la capitale ougandaise, la pandémie a presque tué la foi des jeunes. Il s’engage dans l’urgence à contrer leur désinvestissement.
«La pandémie a presque tué la foi des jeunes et peu de personnes participent désormais à la vie de l’Eglise», alerte Père Ulrich Houenahin Kossivile. Ordonné prêtre le 1er juillet 2017 et envoyé en mission en Angola, ce prêtre originaire du Bénin est engagé dans la pastorale des jeunes, au nord Luanda, la capitale. Selon lui, il y a urgence: «Il faut former un groupe solide de jeunes dynamiques, pour aller à la rencontre de leurs compagnons qui ont perdu le chemin de la foi, et les rapprocher de Jésus», explique le missionnaire, en charge depuis octobre 2019, de la maison de formation, dans laquelle il réside.
Le père Ulrich raconte que l’année propédeutique avait bien commencé, avec sept séminaristes, jusqu’à ce que la pandémie oblige à un changement de plan. «Les expériences pastorales, un élément important de la formation, étaient limitées. Les jeunes n’ont pu accompagner qu’occasionnellement les pères pour visiter les malades et animer des messes pour les jeunes de la paroisse. Et le 18 octobre 2020, les activités du séminaire ont été suspendues».
Le missionnaire mentionne également la situation économique critique du pays: «La famine, explique-il, est entrée dans de nombreux foyers, et la frustration se manifeste dans les rues par des marches et des protestations, surtout de la part des jeunes, qui affirment qu’il n’y a aucun espoir d’un avenir meilleur. Et malgré les nombreuses plaintes et protestations adressées au gouvernement. Les choses ne bougent pas et vont de mal en pis». (cath.ch/agences/cp)