Campagne de carême 2021: des roses et du chocolat allégé en Co2
La «Journée des roses» aura lieu le 20 mars 2021. C’est du moins ce qu’espèrent les œuvres d’entraide chrétiennes Action de Carême et Pain pour le prochain. Cette année, en plus des traditionnelles roses, les bénévoles proposeront des plaquettes de chocolat à base de cacao d’origine ghanéenne, issu du commerce équitable et léger en Co2.
Dans le cadre de la campagne œcuménique d’Action de carême (AdC, catholique) et de Pain pour le prochain (PPP, protestant), les bénévoles proposeront aussi, c’est une nouveauté, des chocolats aux clients des centre commerciaux. «Nous avons été interpellés sur la nécessité de proposer des produits locaux, moins impactant en terme de Co2, mieux adaptés à la saison et moins périssables», indique Yvan Maillard, responsable ‘Justice climatique’ à PPP.
Pour se conformer aux critères, les œuvres d’entraide proposent donc cette année, en plus des roses, des plaquettes de chocolat «Made in Switzerland», avec un impact carbone trois fois plus faible que celui des roses. La crise climatique est passée par là. Avec le slogan «Justice climatique, maintenant!», les œuvres d’entraide se sont mises à la page. «Le chocolat en question est élaboré à base de cacao qui provient du Ghana», ajoute Yvan Maillard.
Des roses du Kenya
Pas question toutefois de se passer des roses. 50’000 tiges, emblème de la campagne de carême, seront vendues sur les places et les marchés le 20 mars. Les fleurs, elles aussi issues du commerce équitable, sont importées par avion du Kenya.
«Et contrairement à ce qu’on peut imaginer, leur bilan carbone reste inférieur à celui de roses provenant des Pays-Bas», précise Yvan Maillard. Les œuvres d’entraide ont fait leurs calculs avant de passer commande. Les roses africaines produisent cinq fois et demi moins de Co2 et nécessitent 6,5 fois moins d’énergie que leurs congénères néerlandaises.
Les roses néerlandaises sont cultivées dans des serres chauffées au gaz. Passées au ban de l’évaluation carbone, elles sont donc moins attractives que l’espèce kenyane, pourtant transportée en avion.
Les œuvres d’entraide ne comptent pas compenser la perte de 500’000 francs de l’année dernière, «C’est impossible. Nous espérons au moins limiter les pertes cette année». Pas sûr en effet que tous les commerces aient rouvert et que l’activité ait repris normalement à la fin de l’hiver. La Journée des roses du 21 mars 2020 avait été annulée à cause du premier confinement. Une partie des fleurs avait été offerte au personnel soignant du CHUV. (cath.ch/com/bh)