Birmanie, hiver démographique, migrants mineurs… les appels du pape
Le pape François a multiplié les appels à l’issue de l’angélus du 7 février 2021. Il a exprimé sa solidarité avec le peuple de Birmanie, mais aussi avec les migrants mineurs isolés et appelé à ce que «l’hiver démographique» prenne fin en Italie.
«Je suis avec une vive préoccupation les développements en Birmanie, pays que je porte dans mon cœur depuis ma visite apostolique avec beaucoup d’affection», a déclaré le pape François. Il a exprimé sa proximité spirituelle, sa prière, et sa solidarité avec le peuple et appelé les responsables politiques à se mettre au service du bien commun, en promouvant la stabilité pour une cohabitation démocratique harmonieuse.
Le 1er février, un putsch en Birmanie a mis un terme à une fragile transition démocratique de dix ans. Depuis, des dizaines de milliers de personnes manifestent dans plusieurs villes du pays pour condamner le coup d’État. Selon l’Association d’assistance aux prisonniers politiques birmans basée à Rangoun, plus de 160 personnes ont été interpellées.
«Le futur de l’Italie est en danger»
Le pape François a en outre exprimé son soutien à la Journée pour la vie organisée le 7 février en Italie sur le thème «Liberté et vie». «La liberté est un grand don que Dieu nous a donné pour rechercher et rejoindre le bien des autres à partir de celui primaire de la vie, la société doit être aidée à guérir toutes les atteintes à la vie pour qu’elle soit protégée à chaque phase».
Sortant de son texte, le pontife a déclaré son inquiétude face à ‘l’hiver démographique’ italien. En Italie, «les naissances s’écroulent et le futur est en danger». «Cherchons à mettre fin à cet hiver démographique afin que fleurisse un nouveau printemps d’enfants!»
En 2020, l’Italie a enregistrée 400’000 naissances, soit moitié moins qu’il y a 45 ans. À comparer aux 753.000 naissances en France, à taille de population voisine. Avec moins de 1,3 enfant par femme, le taux de natalité en Italie est le plus faible d’Europe.
Prendre soin des migrants mineurs non-accompagnés
Le pape François a également évoqué le sort des mineurs migrants non-accompagnés exposés à de nombreux dangers, en particulier sur la Route des Balkans. Le pontife a appelé les organisations humanitaires à prodiguer des soins à ces êtres fragiles.
Il a enfin mentionné la fête de sainte Bakhita, esclave soudanaise, devenue religieuse en Italie,. le 8 février et la Journée de prière concomitante contre la traite des personnes humaines. Cette année, l’objectif est d’élaborer une économie qui ne soutienne pas, même indirectement, ce genre de trafic, afin que personnes ne soient jamais traités comme des objets ou des marchandises. (cath.ch/imedia/ah/mp)